Thomas Voeckler passe aux aveux !

Au Rwanda pour les championnats
du monde de cyclisme, Thomas Voeckler a affiché ses (hautes)
ambitions à Kigali.
Thomas Voeckler est déjà entré dans les annales du cyclisme
français au Rwanda. Ces championnats du monde de Kigali sont en
effet les septièmes dans la peau du sélectionneur de l’équipe de
France. De quoi lui permettre de faire mieux que Jacques Anquetil
(1982-1987) ou Bernard Hinault (1988-1993). Pour trouver mieux, il
faut remonter à Richard Marillier, qui avait tenu ce rôle de 1969 Ã
1981.
Cette longévité à la tête de l’équipe de France s’explique en
grande partie par sa réussite dans le costume de sélectionneur.
Sous ses ordres, les Bleus ont décroché deux titres de champion du
monde grâce à Julian Alaphilippe (2020, 2021), un autre de Champion
d’Europe (2023) et de médailles en pagailles à l’instar du doublé
des Jeux de Paris en 2024 avec Valentin Madouas deuxième et
Christophe Laporte troisième, les deux hommes mettant ainsi fin Ã
une malédiction de près de 70 ans.
Et à Kigali, Thomas Voeckler entend voir une nouvelle fois les
choses en grand. « Je n’ai pas peur de dire qu’on y va
pour gagner le titre. Je ne peux pas faire autrement, a-t-il
confié auprès de L’Equipe, prenant soin d’ajouter :
« Je ne suis pas bête, je sais que notre pourcentage de
réussite est infime, mais il existe. Je serais bien contrarié si
d’autres nations ne pensaient pas comme ça. Dans ce cas, autant ne
laisser qu’un seul coureur au départ.»Â
Thomas Voeckler lucide sur le parcours
« J’aime bien rappeler aux gars qu’on n’a rien Ã
perdre. On n’attend rien de nous et c’est peut-être une chance. Ça
ne veut pas dire qu’on manque d’ambition, a-t-il poursuivi.
Je n’ai pas besoin d’avoir, comme en 2020-2021, le meilleur
puncheur du monde (Julian Alaphilippe) avec de super
éléments, sur un parcours qui lui va comme un gant. Ça, c’est super
dur à assumer. Là , on n’a pas ce statut, mais je pense connaître un
peu le vélo et je suis persuadé que les mecs ont confiance en moi
quand je leur dis : c’est possible. »
Le parcours, particulièrement éprouvant, ne fait pourtant pas
les affaires des Bleus. « Sur le papier, le dénivelé, la
distance, l’altitude, même si on ne passe qu’une fois à 1 800 m,
l’humidité, c’est une boucherie, a-t-il expliqué.
J’entends beaucoup dire que c’est le Championnat du monde le
plus dur de l’histoire, moi, j’ai envie d’attendre dimanche soir
pour le savoir. Seule certitude, ce sera obligatoirement des
coureurs forts dans le final, quel que soit le scénario. On ne peut
pas se cacher. On s’oriente vers des coureurs grimpeurs, on a
l’impression que c’est une course par étapes avec les mecs engagés.
» Des courses à étapes où les Français ne sont guère Ã
l’avantage.
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