Paul Seixas, catastrophe confirmée

Passé au travers du
contre-la-montre des Championnats du monde, dimanche, Paul Seixas a
eu des mots très durs à l’issue de la course.
Paul Seixas se savait très attendu. Pour sa première course avec
le gratin du cyclisme mondial aux Mondiaux de Kigali, certains
voyaient les choses en grand pour le jeune prodige tricolore.
«  Pour moi, il fera top 5, mais ne lui dites
pas. Entre 4e et 6-7 max. Il est vraiment bien, il
s’est bien entraîné, c’est un très bon grimpeur, un bon rouleur, le
parcours lui convient très bien », avait ainsi lancé Bruno
Armirail la veille du contre-la-montre.
Si le champion de France de la spécialité a finalement terminé Ã
la 8e place, signant son meilleur résultat aux Mondiaux,
Paul Seixas a finalement dû se contenter d’une anonyme
16e place. Conclusion d’un après-midi particulièrement
compliqué, lui qui n’avait jamais couru une telle distance en
contre-la-montre.
Interrogé à chaud au micro de France 3 après la course, le
Lyonnais n’a pas caché sa déception. « Aujourd’hui, ça a
été un échec. Les jambes n’étaient vraiment pas là . C’est une
déception d’avoir préparé quelque chose comme ça et d’être nul
», a-t-il ainsi confié, ajoutant : « Ça faisait
2-3 jours que j’avançais un peu moins bien, j’avais des doutes. Je
suis déçu de ma performance mais je ne m’arrête pas là . »
Et le jugement était toujours aussi sévère quelques minutes plus
tard. « Sur ma performance, je vais être un peu dur avec
moi, mais je n’ai vraiment pas été bon aujourd’hui. Je n’ai pas
fait les valeurs que j’attendais », a-t-il expliqué,
visiblement marqué par cette désillusion.
« J’ai explosé après le premier inter, j’étais
mort »
« Ce qui me déçoit le plus, c’est ma gestion de
l’effort qui n’était vraiment pas bonne. Je suis parti trop fort en
pensant être en-dessous de mes valeurs, alors que j’étais
au-dessus. J’ai explosé après le premier inter, j’étais mort, je
n’ai pas réussi à gérer, a-t-il poursuivi. J’aurais dû les
prendre en compte, et le fait que ces derniers jours je n’étais pas
du tout au niveau que je voulais sur le chrono. Beaucoup diront
pareil, on était tous un peu moins forts, les conditions étaient
dures avec la chaleur et l’altitude. J’avais fait une bonne
préparation dans des températures complètement
différentes. »
« J’étais venu pour apprendre, certes, mais aussi pour
apprendre à gérer le chrono. On avait fait ça bien, on avait bien
préparé. Je n’avais pas préparé des valeurs de fou mais je n’ai pas
réussi à écouter mon corps et j’ai été en perdition tout le chrono.
C’est la grosse déception de ne pas avoir réussi à être au
niveau », a-t-il encore déploré, ajoutant au sujet de la
découverte de l’Afrique : « C’est quelque chose de
particulier, je ne suis jamais venu sur le continent, c’est une
expérience unique, ça change l’état d’esprit. »
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