17 September 2025 09:57

Le GP de Montréal bientôt au Mexique ?

L’organisateur des Grands Prix
cyclistes de Montréal et de Québec n’a pas caché son inquiétude
concernant l’avenir de la course montréalaise et s’est rapproché de
l’agent d’Isaac del Toro (et de Tadej Pogacar) pour organiser une
ou deux courses au Mexique.

Depuis 2010, ce sont deux courses qui ont trouvé leur place dans
le calendrier World Tour, en général entre la Vuelta et les
championnats du monde, et les Grands Prix cyclistes de Montréal et
de Québec peuvent se targuer d’avoir de grands noms à leur palmarès
: Peter Sagan, Tadej Pogacar, Adam Yates, Thomas Voeckler, Philippe
Gilbert…, et bien sûr Julian Alaphilippe, vainqueur vendredi
dernier à Québec. Mais le cyclisme est un sport sans billetterie et
sans énormes droits télé, et l’organisateur de ces deux courses,
Sébastien Arsenault, a confié à Radio-Canada Sports que le
GP de Montréal était clairement en danger.

« Il n’y a pas eu d’indexation de nos partenaires publics,
sauf la Ville de Québec qui, elle, indexe à chaque année depuis
2010. Ces sommes sont là, année après année, et le montant qu’on a
à Montréal pour le même genre d’événement, il est nettement
inférieur. (…) En ce moment, on est acculé au mur pour Montréal. Et
il y a des décisions importantes à prendre. On a un devoir de
maintenir en vie les Grands Prix de Québec et de Montréal, mais
s’il y en a un qui tire tout vers le bas, j’aurai des décisions
difficiles à prendre. »

L’exemple de la F1

Une décision difficile pourrait être d’aller voir ailleurs, mais
toujours sur le continent américain, et Sébastien Arsenault a déjà
pris contact avec le très influant agent d’Isaac del Toro, Alex
Carera (également agent de Tadej Pogacar), pour, pourquoi pas,
organiser une ou deux courses au Mexique. A l’instar de Sergio
Perez pour la Formule 1, l’organisateur imagine que l’émergence du
coureur mexicain de 21 ans, vainqueur de 13 courses cette année,
dont Milan-Turin et le Tour de Burgos, pourrait aider à garantir le
succès d’une course au Mexique, voire deux, même si cela pourrait
signifier la fin des GP canadiens.

« Quand je regarde la piste de F1 au Mexique, elle est
magnifique. D’un point de vue télévisuel, c’est hallucinant. Des
fois, ça prend juste un athlète qui est au sommet, ensuite un
engouement, une volonté politique et un savoir-faire
d’organisation. Ça peut s’enclencher assez rapidement. (…) La
question que je me pose, avec le Mexique, c’est : est-ce
qu’éventuellement, ce sera trois courses en Amérique, soit Québec,
Mexique 1 et Mexique 2 ? Pour moi, ce serait ma plus grande
tristesse », explique Arsenault qui ne cède pas au pessimisme
et rêve, dans l’idéal, de deux courses au Canada, deux au Mexique,
et deux courses féminines durant cette même période du mois de
septembre.

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