Les Bleus tombent de haut !

Nos équipes de France de sport collectif vont mal. Dix jours
après que les Bleus du basket ont été éjectés de l’Euro dès les
huitièmes de finale par la Géorgie, cela a été au tour de leurs
homologues du volley de subir une terrible désillusion, certes,
eux, sans quitter pour autant la compétition. Mardi aux Philippines
pour leur deuxième match dans ces Mondiaux, les doubles champions
olympiques ont en effet bu la tasse face à la Finlande, 20e nation
au classement mondial uniquement (25-19, 18-25, 29-27, 21-25,
15-9).

Le pire, c’est que cette petite fessée administrée par les
Finlandais à Earvin Ngapeth et ses coéquipiers ne souffrent
d’aucune contestation tant ces joueurs qui étaient passés tout près
de faire mordre la poussière à l’Argentine lors de la 1ere journée
(les Finlandais avaient mené deux sets à rien avant de s’incliner
au tie-break) ont surclassé les joueurs d’Andrea Gianni mardi.

C’est bien simple : étant donné le gouffre qui a séparé tout au
long de cette partie des Bleus incapables de trouver des solutions
en attaque et beaucoup trop passifs la plupart du temps pour
espérer enchaîner les points et des Finlandais qui n’ont, eux,
jamais lâché le moindre point et ont fait preuve d’une puissance de
feu offensive assez déroutante, il est presque anormal que les
vainqueurs de la dernière Ligue des Nations aient eu le droit de
disputer un tie-break et d’y croire ainsi jusqu’au bout.

Plus le droit à l’erreur
!

En l’absence notamment de Nicolas Le Goff et Trévor Clévenot,
qui souffre d’une inflammation à un genou, les Français ont joué à
l’envers pendant toute la rencontre, se montrant incapable de
confirmer derrière les rares échanges qu’ils ont dominés. Comme si
cela ne suffisait pas, les Bleus et Jean Patry, dont les deux aces
coup sur coup en fin de match ont un temps donné l’espoir dans le
dernier set aux bourreau de la Corée du Sud au premier match de
réaliser un braquage, ont multiplié les cadeaux au service (28
erreurs au total dans ce domaine) pour ces Finlandais et leur
artificier en chef Joonas Jokela, cauchemar de l’équipe de France
mardi, qui n’en demandaient pas tant.

En toute logique étant donné le visage très inquiétant (au même
titre que l’attitude) montré par les Bleus, la Finlande a pu signer
le plus bel exploit de son histoire. Il n’empêche pas les
Tricolores, qui ont pris un point qu’ils étaient loin de mériter
étant donné leur prestation sur ce match, de pouvoir encore
terminer à la première place dans la course à une qualification qui
ne s’est pas éloignée pour autant là non plus pour le moment. Mais
il faudra impérativement battre l’Argentine jeudi. Pour cela, il
faudra rendre une bien meilleure copie. Une toute autre copie.
Cette France tombée de (très) haut mardi n’a plus le droit à
l’erreur quoi qu’il en soit.