OM-Lorient, scandale dénoncé

Si l’Olympique de Marseille voulait prendre les trois points et un peu de confiance avant d’aller défier le Real Madrid en Ligue des champions, c’est réussi. Les Phocéens ont tranquillement battu Lorient (4-0) vendredi soir, en ouverture de la 4e journée de Ligue 1. La rencontre a basculé dès la 9e minute, avec ce penalty accordé à l’OM, assorti d’un carton rouge.

M. Leonard, l’arbitre de la partie, n’a pas hésité à exclure Darlin Yongwa, coupable d’avoir accroché Amir Murillo dans la surface de réparation. Et cette décision a suscité un certain nombre de réactions.

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« Depuis 2016, la sanction double peine n’existe plus. Mais quand c’est sur un petit on peut tout se permettre ils feront rien », a pesté un supporter de Lorient, sur X (ex-Twitter). « On m’explique le rouge ? La double peine c’était pas censé avoir disparu ? Et pour une faute comme ça qui mérite même pas jaune ? », s’étonne un autre internaute. « Corruption comme dirait un grand homme », ajoute un autre, en reprenant un terme utilisé par Pablo Longoria.

Le règlement a légèrement changé

Effectivement, la dénommée « double peine » a été plus ou moins abolie en 2016. Quand un penalty est sifflé, il est demandé aux arbitres de ne pas sortir de carton rouge pour annihilation de l’occasion de but (les fameuses fautes en tant que « dernier défenseur). La seule exception connue était en cas de faute violente: un tacle dangereux qui aurait valu un carton rouge dans n’importe quel autre endroit du terrain doit être sanctionné comme tel, même en cas de penalty.

Mais l’été dernier, la règle a légèrement été modifiée, comme le rappelle L’Equipe. « Désormais, un joueur commettant une faute de pied pour conquérir le ballon, dans la surface de réparation, qui annihile une action nette de but, sera sanctionné d’un penalty et recevra un jaune, est-il expliqué dans un texte du SAFE, le syndicat des arbitres de football. Si le même joueur pousse, tire le maillot ou ceinture un adversaire, ou s’il commet une faute grossière pouvant nuire à l’intégrité physique de son adversaire, c’est bien le carton rouge qui s’imposera. »

L’idée derrière tout cela, si l’on interprète l’objectif du législateur, c’est de ne pas sanctionner trop durement un joueur qui commettrait une faute involontaire avec un tacle maladroit, tant que le joueur adverse n’est pas mis en danger physiquement. En revanche, pour un tirage de maillot ou un accrochage, le défenseur est censé pouvoir faire preuve de plus de maîtrise dans la zone de vérité. Ce que n’a pas fait Darlin Yongwa, lourdement mais justement sanctionné.