Tadej Pogacar, la grosse inquiétude

L’heure de la rentrée a sonné pour Tadej Pogacar. Un mois et
demi après la fin du Tour de France, le Slovène est en effet au
Canada pour participer au Grand Prix du Québec ce vendredi, puis au
Grand Prix de Montréal, dimanche, avec en point de mire les
championnats du monde qui se tiendront à la fin du mois au
Rwanda.

Le leader de la Team UAE-Emirates devait initialement être au
départ de la Vuelta. Mais il a finalement rapidement changé ses
plans. « L’équipe m’avait déjà dit avant le Tour que je
pourrais renoncer à la Vuelta pour donner une chance à Joao
(Almeida) car il avait montré qu’il était l’un des meilleurs
coureurs. Donc dans mon esprit je m’étais dit :  »Ok je fais
le Tour et ce qu’il se passe après ne me préoccupe
pas » », a-t-il confié face à la presse.

« Je voulais faire la Vuelta, bien sûr, mais c’est dur
de faire autant de jours de course. Je crois qu’au final c’était
une bonne décision, on voit comment l’équipe se débrouille là-bas,
ils n’avaient pas besoin de moi », a-t-il ajouté en
référence au carton réalisé par ses coéquipiers. Car si Joao
Almeida doit pour l’heure se contenter de la deuxième place du
général derrière Jonas Vingegaard, Team UAE-Emirates a déjà gagné
pas moins de sept étapes.

Les coureurs ont peur

Mais si la Vuelta est dans l’actualité, c’est en raison des
manifestations propalestiniennes qui ont émaillé la course,
obligeant les organisateurs à neutraliser une étape et à en
escamoter une autre. De quoi interpeller Tadej Pogacar, qui n’a pas
caché son inquiétude.

« Je pense que tous les coureurs ont un peu peur de ce
qui pourrait arriver, a-t-il confié sur le
sujet. Nous roulons à pleine vitesse, nous donnons tout.
C’est un nouveau problème qui peut survenir. Nous n’en parlons pas,
surtout au sein du peloton, mais entre coéquipiers, oui. Quand on
voit ce qui se passe à la Vuelta, on en parle et on pense que cela
pourrait se reproduire ici ou sur d’autres courses d’ici la fin de
la saison. »