Nantes a tendu l’autre joue

France : 0 – Allemagne : 2. Le calendrier de la Ligue des
Champions masculine avait réservé une 1ere journée terrible au PSG
et à Nantes, opposés à Magdebourg, vainqueur de la dernière
édition, et au Füchse Berlin, vice-champion d’Europe sortant.
Mercredi, les Parisiens n’avaient pas pesé lourd sur le parquet du
champion d’Europe Magdebourg. Jeudi, au lendemain de cette première
déroute pour les hommes de la capitale, les Nantais avaient
l’occasion d’égaliser à domicile dans ce match dans le match entre
les deux meilleurs clubs français et les deux meilleurs clubs
allemands.

Malheureusement pour le « H », il a lui aussi pris
l’eau face à cette équipe du Füchse Berlin qui avait corrigé les
Nantais en demi-finales à Cologne la saison dernière, leur
infligeant même au passage la plus lourde défaite de leur histoire
dans la compétition (34-24). Pour les retrouvailles entre les deux
équipes, jeudi soir sur le parquet de la « H » Arena, les
Berlinois ont de nouveau balayé (40-34) les joueurs de Grégory
Cojean, avec une nouvelle gifle qui restera dans les annales,
puisqu’avant cette rencontre, seul Kielce avait passé quarante buts
à Nantes. Paradoxalement, les vice-champions de France, qui avaient
démarré le match pied au plancher en marquant les trois premiers
buts de la partie (3-0), menaient encore à la pause (17-16).

Gidsel déchaîné en seconde
mi-temps

La suite à tourné au cauchemar pour des Nantais renversés
d’entrée de deuxième mi-temps (alors qu’ils évoluaient en
supériorité numérique) et même rapidement menés de deux puis de
trois longueurs, sur un but de Fabian Wiede, bien aidé lui aussi
par le nombre incroyable de perte de balles de ses adversaires. En
six minutes, les Ligériens, manifestement restés aux vestiaires,
encaissaient… huit buts. Berlin, porté par un Mathias Gidsel (3
buts en première mi-temps, 7 en seconde) métamorphosé mais
également par les parades de Lasse Ludwig dans sa cage, marquait
but sur but et s’envolait petit à petit au score face à cette
équipe nantaise que les Allemands avaient déjà pulvérisée en
demi-finales de la dernière édition.

Il était dit que ces retrouvailles donneraient lieu elles aussi
à un cinglant revers pour le « H ». Grâce notamment à Ian
Tarrafeta, les troisièmes de l’épreuve la saison dernière sont bien
revenus à quatre buts lors d’une fin de match qui a vu leur
entraîneur tenter toutes les stratégies possibles et inimaginables
en défense. Cela n’a pas suffi. Nantes, déjà atomisé lors de la
dernière opposition entre les deux équipes, a tendu l’autre joue
face à son bourreau de mai dernier, qui l’a finalement emporté de
six buts. Une sacrée claque pour commencer.