Les Françaises ne vivront pas la même mésaventure que les boxeuses

Les athlètes de l’équipe de
France pourront faire leur test de féminité (interdit en France) Ã
temps à Tokyo, où s’ouvrent les championnats du monde samedi,
contrairement aux boxeuses françaises recalées de Mondiaux de
Liverpool.
C’est désormais devenu la norme. Les boxeuses et les athlètes
doivent prouver leur fémininité, via un test (par prélèvement
nasal, salivaire ou sanguin), avant de prendre part à une
compétition internationale, afin d’éviter les polémiques comme
celle qui ont entouré certaines sportives ces dernières années
(Iman Khelif en boxe, Caster Semenya en athlétisme…). Alors que
s’ouvrent ce samedi les championnats du monde d’athlétisme à Tokyo,
les athlètes français seront en mesure de passer ce test à temps, a
fait savoir la Fédération française. « On y est. C’est World
Athletics qui gère les prélèvements, qui gère les tests. On leur a
confié la réalisation de tout ça », a indiqué jeudi le DTN de
la Fédération, Frank Bignet. Les tests de féminité ne
peuvent en effet pas être pratiqués en France. Le ministère des
Sports les interdits sauf à des fins « médicales, de recherche
scientifique ou, de manière très encadrée, dans la lutte contre le
dopage ».
Les athlètes françaises ont donc commencé à passer ce test
jeudi, avec plus ou moins de motivation. « Je sais que c’est
difficile de trouver de la justice dans le sport surtout avec cette
problématique. Mais, en tant que femme, se faire tester, il y a
quelque chose d’inconfortable. Et en même temps, ça nous met toutes
dans la situation d’athlètes comme Caster Semenya », a déclaré
la spécialiste du 800m Rénelle Lamote auprès de L’Equipe.
« Je ne sais pas trop quoi penser, je suis un peu mal à l’aise
de devoir prouver ma féminité. Je n’arrive pas trop à comprendre
pourquoi on doit faire ça », a affirmé de son côté la sauteuse
en longueur Hilary Kpatcha.
Les boxeuses n’ont pas eu cette
chance
Même si c’est un mauvais moment à passer, les athlètes
françaises pourront ensuite se concentrer à 100% sur leurs
épreuves, surtout qu’en athlétisme, les femmes ne doivent pas
nécessairement avoir reçu leur résultat dès le début de leur
compétition. Tout le contraire des boxeuses. La semaine passée, les
cinq boxeuses de la délégation française présentes aux Mondiaux de
Liverpool ont été interdites de compétition car les
résultats des tests, passés dans un laboratoire de Leeds, n’étaient
pas parvenus avant le tirage au sort du tableau.
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