Damian Penaud, un ancien coéquipier balance

Nans Ducoing est passé de l’autre côté du micro. Joueur
emblématique de l’Union Bègles-Bordeaux, où il a évolué durant une
décennie, l’ancien trois-quart a en effet quitté les pelouses pour
les plateaux de Canal+. Tout juste retraité, le natif de Tarbes a
rejoint le Canal Rugby Club, où il livre chaque semaine une
chronique « Ducoing de l’œil ».

Celui qui compte quatre sélections avec le XV de France aura
sans doute du mal à se montrer impartial avec les Bordelais tant il
a gardé des liens forts avec ses anciens coéquipiers. Interrogé
dans les colonnes du Parisien, l’ancien Perpignanais a longuement
évoqué ces dix ans passés à l’UBB où règne visiblement une très
bonne ambiance au sein du vestiaire…

En attestent les soirées passées entre joueurs en plein épisode
de Covid. « Pendant le confinement, quand on jouait à
huis clos avec les règles sanitaires. On se retrouvait entre
joueurs dans le stade Chaban-Delmas, on faisait les DJ, les
serveurs, on a passé des soirées incroyables à faire des bringues
jusqu’à pas d’heure », a-t-il raconté.

L’une d’elles a d’ailleurs eu de fâcheuses conséquences.
« Une fois, on a commencé à Chaban, puis on a fini chez moi.
Très grosse erreur. On a sorti une chicha, ça a fini très tard.
Résultat : on a tous eu le Covid, ça a fait une espèce de
cluster… », a-t-il confié.

« Il ne connaît pas une tactique »

Nans Ducoing a également souligné les qualités de certains de
ses anciens coéquipiers. Sans surprise, Louis Bielle-Biarrey est le
joueur le plus rapide qu’il ait croisé. De même, Josua
Tuisova est le plus puissant. Quant à Damian Penaud, il est
clairement le plus cool.

L’ancien Clermontois affiche une décontraction visiblement à
toute épreuve. « C’est un compétiteur, mais alors il a un
détachement… On a des horaires pour sortir à l’échauffement sur les
matchs. Nous, on est changés, on est chauds, et lui, il joue aux
échecs sur son téléphone, Birkenstock aux pieds. Il s’en fout, il
ne connaît pas une tactique », a-t-il lancé.

« À l’entraînement, il est là sans être là, il t’envoie
des passes en touche, il ne fait que rire…, a-t-il poursuivi.
Pour la vie de groupe, c’est extra, mais pour les entraîneurs,
tu ne sais jamais s’il y est ou pas. Mais quand il rentre sur le
terrain, il se transcende. C’est un génie. »