Benoît Saint Denis, l’incroyable sacrifice

Benoît Saint Denis ne recule devant rien. C’est rien de le dire.
Ainsi dans le but de préparer au mieux son dernier combat et de
mettre tous les atouts de son côtés avec en tête de laver l’affront
de son dernier passage dans la cage parisienne, le combattant
français de 29 ans a consenti à un sacrifice assez dingue à qui
seul un stakhanoviste à l’extrême comme lui pouvait se prêter.
« BSD » n’a pas hésité en effet à ne pas voir son fils
pendant un mois. Dit comme cela, cela pourrait ne pas sembler
réellement compliqué ni impressionnant. Sauf que l’enfant en
question – prénommé Clovis – venait de naître.

L’ancien combattant des forces spéciales qui a pris l’habitude
de faire son entrée dans l’arène au son du chant militaire
« Les Commandos », a donc abandonné son fils, nouveau né,
alors que ce dernier, venu au monde un mois jour pour jour avant la
date du combat de son père, n’avait même pas vu le jour depuis une
semaine pour le retrouver uniquement un mois plus tard, samedi
après son combat contre le Brésilien Mauricio Ruffy lors de l’UFC
Paris à l’Accor Arena. « J’ai profité des trois-quatre
premiers jours d’existence de mon fils, et ensuite je ne l’ai pas
vu pendant un mois. Je suis parti en mission pour remporter ce
combat », a révélé « God of War » samedi soir au
micro de RMC Sport après sa victoire face au
Brésilien.

Saint Denis : « C’est
difficile, mais c’est la vie d’un
combattant »

Lorsqu’il a délaissé son foyer pour se lancer dans une
préparation commando, le Nîmois n’avait qu’un but : faire oublier
sa déroute de l’UFC Paris 2024 face à un autre Brésilien, Renato
Moicano. A ses yeux, cela valait donc bien ce sacrifice assez
incroyable, mais payant, puisque Saint-Denis, de nouveau au
meilleur de son MMA ce week-end dans la capitale, a remporté (par
TKO) ce combat qui avait tout d’une dernière chance.

L’intéressé, complètement remis en selle et qui espère
maintenant affronter un Top 15 (et pourquoi pas lors du prochain
UFC, à New York en fin d’année), ne regrette donc absolument pas
son choix. Même s’il savait qu’il ferait beaucoup jaser lorsqu’il
en parlerait. « C’est difficile mais c’est la vie d’un
combattant : vous devez faire des sacrifices si vous voulez que le
travail soit fait. » A entendre le protégé de Nicolas Ott, il
y a plus difficile encore : les premières nuits d’un nourrisson.
« Je dois admettre que je n’ai pas beaucoup dormi pendant
trois jours. »