Une saison « formidable » pour Sinner

Rod Laver, Roger Federer, Novak Djokovic. Avant Jannik Sinner,
ils n’étaient que trois à avoir disputé les quatre finales du Grand
Chelem durant la même saison, mais à 24 ans et 22 jours, l’Italien
est le plus jeune à avoir réussi cet exploit, effaçant des
tablettes Federer, qui avait quant à lui 25 ans en 2006 lorsqu’il
l’a accompli pour la première fois (Laver avait 31 ans, Djokovic 28
ans). Après sa victoire en quatre sets sur Felix Auger-Aliassime en
demi-finales de l’US Open, le n°1 mondial ne pouvait que
reconnaitre que sa saison 2025 est assez extraordinaire.

« C’est une saison incroyable, c’est sûr. Les Grands Chelems
sont les tournois les plus importants de l’année, et me retrouver
en finale cette année, surtout la dernière de la saison, devant un
public incroyable, on ne peut pas faire mieux. (…) Ce sont des
statistiques incroyables. Je n’aurais jamais pensé y arriver en
devenant pro, et maintenant que je suis là, c’est incroyable. Cinq
finales de Grand Chelem d’affilée, c’est formidable. La régularité
et le fait de me hisser à ce niveau dans les dernières phases des
plus grands tournois que nous organisons, c’est incroyable. »

Sinner : « C’est quelqu’un
qui m’a poussé à bout, ce qui est formidable »

Dimanche, Jannik Sinner aura l’occasion de remporter son
cinquième tournoi du Grand Chelem et de conserver la place de n°1
mondial pour une 66e semaine (en cas de victoire, Carlos Alcaraz
reprendra place sur le trône de l’ATP). Mené 9-5 par son rival
espagnol, le joueur italien s’attend à un énorme match :
« J’adore ces défis. J’adore me mettre dans ces situations.
C’est quelqu’un qui m’a poussé à bout, ce qui est formidable, car
cela me permet d’avoir le meilleur retour possible en tant que
joueur. On s’est beaucoup affrontés ces derniers temps, donc les
choses changent un peu. »

« Quand on entre sur le terrain, on est toujours plus
conscients de certaines choses, car lui et moi, on essaie de
préparer le match tactiquement et de manières différentes. (…)
C’est agréable, mais comme je l’ai toujours dit, c’est formidable
pour le sport d’avoir des rivalités et, espérons-le, d’avoir de
grands matchs devant nous. J’ai l’impression que notre rivalité a
vraiment commencé ici, avec un match incroyable (victoire d’Alcaraz
en cinq sets en quarts de finale en 2022, ndlr). Nous sommes deux
joueurs différents maintenant, avec une confiance différente aussi.
Alors on verra bien ce qui va arriver. On a beaucoup joué cette
année, donc on se connaît très bien. »

Jannik Sinner a également profité de la conférence de presse
pour rassurer ses fans, lui qui est sorti du court durant le
deuxième set : « J’ai juste ressenti un léger tressaillement au
niveau de l’estomac après un service, au deuxième set, à 4-3. Après
le traitement, je me sentais beaucoup mieux. À un moment, je n’ai
plus rien senti. Je servais à nouveau à un rythme normal, donc tout
allait bien. Pas d’inquiétude. » Tout est réuni pour une nouvelle
finale magnifique.