Malheureusement, je commence à être habitué…

Désormais 65e de la Vuelta après
avoir porté le maillot rouge il y a une semaine, David Gaudu se
confie dans les colonnes de L’Equipe sur son irrégularité, dont il
a fini par s’accommoder.
Troisième, vainqueur, neuvième… durant la première semaine, puis
156e, 88e et 139e en début de deuxième semaine. Cette Vuelta 2025
est contrastée pour David Gaudu, mais elle restera de toute façon
une réussite pour le coureur de Groupama-FDJ, qui a porté le
maillot rouge pendant une journée. Mais si ses fans espéraient
qu’il puisse jouer le classement général, ils ont rapidement dû se
rendre à l’évidence. Ce mardi, le Breton de 28 ans a fini à plus de
20 minutes du vainqueur Jay Vine, se faisant décrocher dès les
premières pentes de l’ascension finale, et il est désormais 65e du
général. Après l’étape, Gaudu s’est confié auprès de
L’Equipe sur ses ambitions, qui ne sont désormais plus le
classement général.
« À un moment, j’ai dit « le général, on
oublie », de toute façon on avait dit qu’on verrait après la
première semaine où on en serait. Les classements généraux, j’en ai
fait par le passé, j’ai terminé X fois (six) dans les quinze
premiers d’un Grand Tour, je sais ce que c’est, et là , je n’ai
simplement pas les jambes pour. (…) C’est dur de faire le deuil sur
le coup, mais malheureusement, je commence à être habitué et il
faut savoir passer à autre chose. Et je passe vite à autre chose.
J’ai réussi à montrer de quoi j’étais capable quand j’étais à 100%,
comme au début de la Vuelta alors qu’une semaine avant, j’étais au
fond du trou au Tour de l’Ain (39e du général). Je pense que
c’est une preuve de résilience. Je suis souvent touché mais pas
souvent abattu. »
Gaudu : « Plus envie de me
prendre la tête »
David Gaudu reconnait que cette irrégularité fait partie de sa
carrière, et il compte bien faire avec. « Le seul truc dont je
n’ai plus envie, c’est de me prendre la tête. Beaucoup de gens sont
tristes quand je lâche, forcément, et beaucoup transforment leur
tristesse en critiques. Mais je suis le premier triste sur mon vélo
quand je vois le peloton partir et que je ne peux pas l’accrocher !
Alors que je fais des sacrifices ! (…) Parfois c’est payant,
parfois non. Mais quand je gagne comme devant Pedersen, c’est un
truc de ouf. Ça efface tous les mauvais moments, c’est même décuplé
car je suis quelqu’un qui ne gagne pas beaucoup », affirme le
coureur aux 13 victoires professionnelles. Le point positif, c’est
que David Gaudu n’est désormais plus un danger pour les cadors et
il pourra donc se glisser plus facilement dans des échappées. S’il
a les jambes, bien sûr.
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