Bonnamour suspendu quatre ans

Cela ne va pas changer grand chose à sa carrière, puisqu’il a
décidé d’y mettre un terme en fin d’année dernière. Mais toujours
est-il que Franck Bonnamour a vu sa suspension de quatre ans être
confirmée ce jeudi par l’Union cycliste internationale. L’ancien
coureur français de 30 ans est donc bel et bien suspendu jusqu’au 4
février 2028.

Rappel des faits : portant alors le maillot de Decathlon AG2R La
Mondiale, le Breton avait été suspendu provisoirement en février
2024 par l’UCI en raison d’anomalies non-expliquées dans son
passeport biologique (dossier électronique individuel dans lequel
sont consignés les résultats de tous les contrôles antidopage
réalisés sur une période donnée) datant d’avant 2023 ; l’équipe
française l’avait alors licencié, et il avait pris sa retraite
quelques mois plus tard.

Ce jeudi, l’instance du cyclisme mondial a (enfin) confirmé
cette suspension provisoire. « Le Tribunal antidopage de l’UCI
a estimé que ce dernier avait commis une violation des règles
antidopage (VRAD) pour usage d’une substance interdite ou d’une
méthode interdite en raison d’une anomalie non-expliquée dans son
Passeport Biologique de l’Athlète en 2022. En conséquence, le
Tribunal lui a imposé une période de suspension de quatre ans. La
période de suspension a débuté le 5 février 2024 et restera en
vigueur jusqu’au 4 février 2028, en application du Code mondial
antidopage et du Règlement Antidopage de l’UCI. La décision peut
faire l’objet d’un appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS)
dans un délai d’un mois », écrit l’instance dans un
communiqué.

Bonnamour ne devrait pas faire
appel

Le coureur s’est contenté d’une petite phrase sur sur sa page
Instagram pour réagir : « La douleur est temporaire,
la fierté est éternelle ». Il ne devrait pas faire appel de
cette sanction, puisqu’il avait confié à Ouest-France au
moment de prendre se retraite que les actions en justice lui
coûteraient trop d’argent.

Le quotidien avait révélé que deux prises de sang avaient posé
problème dans le passeport biologique de Franck Bonnamour, le
super-combatif du Tour de France 2021 : une en 2018 hors
compétition (il portait alors les couleurs de Fortuneo-Samsic) et
une sur le Tour de France 2022 (il portait alors les couleurs de
B&B Hotels p/b KTM), alors qu’il présentait les symptômes du
Covid et était déshydraté depuis deux jours, ce qui pourrait
modifier certains paramètres de la prise de sang. Le mystère
restera donc entier.