Adil Rami, le drame en direct

Adil Rami a découvert en direct,
pendant son live, la mort de Jean Pormanove, dont l’entourage est
dans le collimateur de la justice.
La mort du streamer français Jean Pormanove fait l’actualité en
France et a choqué beaucoup de monde. Y compris des personnalités
du monde du sport, comme l’ancien international français Adil Rami.
Le champion du monde 2018 a appris mardi, en direct pendant sa
propre émission, le décès de celui qui se faisait surnommer
« JP » et a interrompu sa diffusion pour confirmer
l’information auprès de l’un des associés de Pormanove, par
ailleurs dans le collimateur de la justice. Incrédule, l’ancien
défenseur du Losc ou de l’Olympique de Marseille a d’abord vu un
message dans le chat évoquant le décès de Pormanove et a tenté de
contacter une source fiable.
Raphaël Graven, connu en ligne
sous le pseudonyme Jean Pormanove s’était fait connaître dès 2020
sur TikTok puis sur Twitch, avec plus de 669 000 abonnés et 35
millions de vues. Son univers mélangeait humour et défis absurdes
dont il était très souvent la victime dans des séquences
particulièrement humiliantes. En 2023, il arejoint la plateforme
Kick et est devenu le streamer français le plus regardé sur ce
site.
Des contenus violents et humiliants
Dès 2024, une enquête menée par
Mediapart a mis en lumière un business sordide : des contenus
violents et humiliants, orchestrés avec la participation de
personnes vulnérables et diffusés en direct pour générer de
l’audience . En janvier 2025, le parquet de Nice a ouvert une
enquête pour « violences volontaires en réunion sur personnes
vulnérables » concernant notamment deux proches de Graven,
« Owen » et « Safine ».
Dans la nuit du 17 au 18 août
2025, durant un marathon de live de plus de 280 heures sur Kick,
Jean Pormanove a cessé de réagir à l’écran. Alertés par un
internaute, ses acolytes ont alors immédiatement interrompu la la
diffusion, constatant que le corps de Pormanove était sans vie. Le
parquet de Nice a ouvert une enquête et ordonné une
autopsie.
Clara Chappaz, la ministre
déléguée au numérique, a qualifié l’incident d’« horreur absolue »,
a saisi l’Arcom, déposé un signalement sur Pharos et contacté Kick
pour exiger des explications.
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