Ça s’annonce mal pour le PSG

Le PSG risque fort de souffrir en
ce début de saison, après une trêve des plus
sommaires.
Coupe du
monde des clubs oblige, la saison a été longue, très
longue pour un PSG vainqueur de la Ligue
des champions et finaliste du Mondial des clubs. Pas
moins de 65 matches ont été joués par les hommes de Luis Enrique,
lauréats en plus de la C1 du championnat de France, de la Coupe de
France et du Trophée des champions. Un exercice record, donc, qui a
fatalement laissé des traces.
Car la trêve a été courte pour les Parisiens. Trois semaines
seulement avant la reprise cette semaine au Campus de Poissy. Pour
deux jours de tests et bilans physiques avant la reprise réelle de
l’entraînement ce mercredi. Le tout à une semaine seulement de la
Supercoupe d’Europe que le PSG doit honorer le 13 août à Udine face
aux Londoniens de Tottenham.
« Ils ne seront pas prêts ! »
Aux yeux de l’ex-préparateur physique du PSG, de l’OL et de
l’équipe de France, Alexandre Marles, imaginer des Parisiens
compétitifs pour l’occasion relève de l’utopie. « Ils
ne seront pas prêts ! Imaginer que cette équipe sera prête la
semaine prochaine face à Tottenham ou Nantes, ça n’a pas de
sens », clame le spécialiste dans un entretien accordé Ã
RMC.
« Même s’ils ont certainement dû envoyer quelques
exercices physiques, les joueurs avaient besoin de couper. Il y a
trop de facteurs qui entrent en compte. Ils vont revenir avec du
décalage horaire car ils étaient à l’autre bout de la planète.
Clairement, pour récupérer, ce n’est pas l’idéal, poursuit
l’intéressé. Si tu fais du foncier pendant une semaine et que
tu enchaînes deux matches, c’est le meilleur moyen de générer des
blessures musculaires. Il va y avoir une reprise progressive. C’est
une préparation qui va s’étaler sur tout le mois d’août malgré la
reprise des compétitions. »
Un risque de blessure accru
D’emblée en effet, le PSG va devoir enchaîner deux rencontres en
quatre jours. « Tu reprends trop vite ? L’ischio
lâche, quadriceps, adducteurs… Ce n’est pas sur un match que ça se
joue, mais l’accumulation, la fatigue, la mauvaise gestion peuvent
coûter cher, prévient Alexandre Marles. En quinze jours
d’arrêt complet, tu perds tout. Alors imaginez en quatre semaines,
vous avez tout perdu… Il faut six semaines pour être bien
physiquement, mais là on n’a pas ce temps. »
Auprès de L’Equipe, Robert Duverne, ancien préparateur physique
chez les Bleus, confirme: « Ils vont utiliser le mois d’août
comme un temps de préparation déguisée. » Sondé par RMC lui
aussi, l’ex-entraîneur adjoint de l’OGC Nice Alexandre Dellal est
un peu plus optimiste: « Etre prêt en une semaine ? C’est
impossible. Mais ils ne repartent pas de zéro. Le staff a laissé un
temps de récupération physique et mentale. Et depuis le 28 juillet,
ils ont un programme individualisé. Ce ne sont pas quatre ou cinq
semaines d’arrêt total. »
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