beIN Sports fait faux bond à la Ligue 1
Le feuilleton des droits TV de la
Ligue 1 repart de plus belle alors que beIN Sports pique sa
crise.
La crise des
droits TV de la Ligue 1 n’est pas réglée. Tant s’en
faut. Alors que la Ligue de football professionnel, faute de
prétendants suffisamment généreux, a choisi la voie de la chaîne
dédiée bâtie par ses soins, la défection de Canal+ dans cette
nouvelle aventure semble déjà compromettre le projet. Et voilà que
beIN Sports fait sa forte tête, plongeant plus encore la LFP et le
football français dans l’embarras.
Dernier rescapé de l’ancien modèle, détenteur des droits d’un
match par journée de championnat – moyennant une enveloppe de 78,5
millions d’euros – le groupe qatarien rechigne à tenir ses
engagements initiaux. Sur l’accord de sponsoring à 20 millions
d’euros d’abord, faute de retours satisfaisant de la part des clubs
de Ligue 1 ; sur les termes du contrat actuel également, beIN
réclamant davantage de souplesse à la Ligue.
beIN en désaccord avec les termes du contrat
Pour l’heure, beIN Sports dispose du premier ou du deuxième
choix, en alternance, à chaque levée. Mais sans pouvoir programmer
plus de huit fois la même équipe, et sans possibilité de diffuser
deux fois d’affilée un même club. Sur ce dernier point, la LFP est
prête à des concessions, mais à la condition que les 20 millions
d’euros de sponsoring prévus soient d’ores et déjà acquittés par
l’entité Visit Qatar.
« Le contrat de sponsoring de 20 millions d’euros
auquel vous faites référence n’a jamais été convenu, jamais signé,
et n’a jamais vu le jour entre LFP Media et Qatar
Tourism », argue cependant Yousef al-Obaidly, le patron
de beIN France, dans une missive salée adressée à la Ligue et dans
laquelle l’intéressé estime que « LFP Media a manqué à une
obligation essentielle de notre accord ».
Une première échéance incomplète
« LFP Media tente désormais de tirer parti d’un
manquement contractuel – non pas en y remédiant ou en trouvant une
solution simple – mais en imposant à beIN un arrangement tripartite
inapplicable, ce qui constitue une forme de pression pouvant
aisément être considérée comme coercitive et abusive »,
poursuit la direction du groupe médias rattaché à Doha, ainsi
relayée par L’Equipe. beIN considérant ainsi le deal des 20
millions d’euros de sponsoring nul et non avenu.
A cet effet, la première échéance due cette saison par beIN
Sports à la Ligue de football professionnel a été amputée de 4
millions d’euros. Seuls 14 millions ayant été réglés contre les 18
attendus ce mardi 5 août. Réunie en conseil d’administration ce
jeudi, la LFP envisage de mettre en demeure son partenaire qatarien
pour non-respect des clauses contractuelles.
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