Racing 92: Lancaster règle ses comptes

Stuart Lancaster (55 ans) sort la sulfateuse. Manager du Racing
92 pendant près de deux ans, l’entraîneur anglais ne l’est plus
depuis février dernier et l’arrivée de Patrice Collazo pour lui
succéder sur le banc des Racingmen. Après son départ, l’ancien
sélectionneur du XV de la Rose, remercié en raison des résultats
décevants de l’équipe mais qui avait également fait les frais d’un
groupe avec qui le courant ne passait plus, avait déjà vidé son
sac.

« On m’avait promis que je contrôlerais tout le programme
du rugby, mais ça n’est jamais arrivé », avait notamment
regretté à l’époque l’expérimenté technicien britannique, pourtant
certain qu’il était en train d’ « améliorer le centre de
formation et les joueurs. » Ces mêmes joueurs qui ne se
reconnaissaient plus dans le discours comme les méthodes de
Lancaster et que ce dernier dézingue en ce début de semaine dans le
podcast Human Alchemy.

L’ancien homme fort du Racing leur reproche pour la plupart
d’entre eux de se reposer sur leurs acquis mais aucunement de
chercher à basculer dans une autre dimension. Un problème d’état
d’esprit davantage que de mauvaise volonté, estime l’Anglais.

Quand Lancaster pense à
aligner ses joueurs en fonction de leur… salaire
!

« Ce n’étaient pas des fauteurs de troubles, de mauvais
mecs – tous étaient de bons gars – mais ils n’avaient pas cette
envie de devenir les meilleurs possibles. Certains étaient dans
leur zone de confort. Ça faisait longtemps qu’ils étaient là, avec
des contrats solides et très bien payés », déplore le natif de
Penrith, sans cacher que ce prétendu manque d’envie le
« rendait dingue ». Au même titre qu’il pouvait rendre
fou son groupe. Notamment au lendemain d’une gifle face au Stade
Français dans le derby. « J’ai dit aux joueurs : « Je
vais vous aligner en fonction de vos salaires, du mieux payé au
moins bien payé. Ensuite, on votera pour désigner le joueur le plus
respecté, puis on vous classera du plus respecté au moins
respecté » ».

Lancaster n’a pas redoré son image en demandant à ses hommes de…
se noter (sur trois critères : technique/tactique, physique et
mental) pour qu’il puisse établir un classement du respect.
« On a fait une moyenne des 44 évaluations. Techniquement et
tactiquement, Gaël Fickou était le numéro un, Owen Farrell le
numéro 2 . Physiquement, pareil », se souvient le prédécesseur
de Collazo,