Julian Alaphilippe, la terrible confession

A en croire son cousin et ancien
entraîneur, Julian Alaphilippe avait les armes pour remporter le
Tour de France, dont il termina 5e en 2019 après une longue épopée
en jaune.
Arrivé sur le Tour de France 2019 avec la ferme intention de
porter le maillot jaune, Julian Alaphilippe a signé l’un des plus
beaux exploits du cyclisme français au XXIe siècle. Le natif de
Saint-Amand-Montond allait en effet porter la précieuse tunique
durant 14 jours, ne la cédant qu’à l’avant-veille de l’arrivée.
Finalement cinquième à Paris, le coureur de la Quick-Step
assurait n’avoir aucun regret. « J’ai été battu par plus
fort que moi, c’est comme ça, affirmait-il. Dès
le moment où j’ai enfilé le maillot jaune, je me suis mis à rêver
mais je n’ai jamais pensé que je pouvais gagner le Tour.
»
« Je préfère avoir fait 14 jours en jaune, gagner
deux étapes et finir cinquième du Tour, que n’avoir rien fait et de
finir troisième », avait-il ajouté, tout à son
bonheur.
Mais pour Franck Alaphilippe, son cousin et ancien entraîneur,
Julian Alaphilippe peut avoir des regrets. « Honnêtement,
j’aurais voulu qu’il joue la gagne cette année-là mais on était
très lucide par rapport à ça. Même si je reste persuadé qu’il avait
les qualités physiques pour le gagner un jour ou l’autre »,
a-t-il ainsi confié auprès de Ouest France.
« On était obligé d’y croire »
« Il a dû gérer un stress et une pression médiatique
plus élevés qu’espérés et ça, dès le début du Tour. Pour moi,
c’était impossible, a-t-il néanmoins ajouté. Plus la
course avançait dans les jours, plus la fatigue s’installait. Mais
ça a été un Tour magnifique. Franchement, il m’a bluffé. Il était
transcendé. »
« Personnellement j’y ai cru. Après, je n’étais pas
dupe, il avait fait beaucoup d’efforts, a abondé son
frère Bryan. Il avait fait pas mal d’échappées pour
prendre le Maillot Jaune. À cette époque, il lançait aussi le
sprint pour Elia Viviani . Je savais qu’il finirait fatigué.
Mais ouais, on était obligé d’y croire. »


Comments 0