Valentin Paret-Peintre, l’annonce fracassante

La victoire de Valentin
Paret-Peintre, mardi, au sommet du Mont-Ventoux n’a aucunement
surpris Thomas Voeckler, qui avait même imaginé le scénario de sa
victoire dans les kilomètres.
Il est pour l’heure celui qui a sauvé l’honneur du cyclisme
tricolore. Alors que la France semblait partie pour boucler le Tour
de France sans le moindre succès d’étape, comme en 1926 et 1999,
Valentin Paret-Peintre a surgi dans le Mont-Ventoux pour ouvrir le
compteur des Bleus et signer la plus belle victoire de sa
carrière.
De quoi faire le bonheur de Thomas Voeckler, nullement étonné
par l’exploit du coureur de la Quick-Step. « J’étais surtout un
supporter. Ce que Valentin a fait, je le savais capable de le
faire. Il ne m’a pas surpris, a-t-il confié auprès de
Cyclism-Actu. Il a parfaitement manœuvré. Ben Healy était le
plus fort, mais pas le plus explosif. On savait qu’il allait tenter
de loin. Valentin a pu compter sur une bonne équipe. J’ai vibré,
comme des millions de Français, dans les derniers mètres.
»Â
Le sélectionneur de l’équipe de France avait d’ailleurs imaginé
le scénario qui allait permettre à Valentin Paret-Peintre de
l’emporter au nez et à la barbe de Ben Healy. « À
deux kilomètres de l’arrivée, quand le dernier poursuivant est
revenu, j’ai dit à mes invités : « Là , normalement, c’est
bon ». Je leur expliquais que, logiquement, le maillot jaune
allait se relever, Ben Healy lancer de loin, et dans le dernier
virage, Valentin le déborder. Et c’est exactement ce qui s’est
passé. Un vrai bonheur », a-t-il expliqué.
Thomas Voeckler impressionné par Kevin Vauquelin
« Il s’est révélé sur le Giro l’an dernier. Changer
d’équipe, intégrer celle de Remco Evenepoel, c’est un défi. Mais ce
qu’il a fait mardi, c’est typiquement son terrain : une étape de
haute montagne, en troisième semaine, c’est ce qui lui
convient », a-t-il poursuivi, avant de s’exprimer sur un
autre Français en vue depuis le début du Tour de France: Kevin
Vauquelin, toujours sixième au classement général.
« Kevin, c’est un moteur incroyable, a-t-il
notamment souligné. Avant même qu’on parle de Paul Seixas ou de
Romain Grégoire cette année, c’était pour moi le meilleur combo
rouleur-grimpeur français. Sur trois semaines, il a voulu y aller
étape par étape. Là , il se lance dans un général. Il faut rester
prudent, mais ce qu’il a montré déjà est
énorme. »Â
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