Loïs Boisson, le mauvais comportement

Héroïne des derniers
Internationaux de France, Loïs Boisson n’a pas toujours eu
l’attitude adéquate sur les courts de tennis.
Loïs Boisson s’est fait un nom le mois dernier en brillant dans
le cadre prestigieux de Roland-Garros.
Formidable demi-finaliste des Internationaux de France, alors
barrée par la future lauréate Coco Gauff, la jeune Française de 22
ans s’est révélée là aux yeux du monde. Elle qui, pétrie de talent
et de promesses, a trop longtemps mangé son pain noir…
Un an plus tôt, une grave blessure à un genou juste avant ce qui
devait être son premier Roland-Garros a failli briser sa carrière.
« Je me suis dit que c’était mort, clairement. Je craquais
quasi tous les jours, et même plusieurs fois par jour… »,
confie-t-elle aujourd’hui à l’émission « Sept à Huit »
dans son cocon familial haut-savoyard.
Persuadée à l’époque que rien n’y fera, Loïs Boisson a longtemps
refusé tout soutien psychologique pour entrevoir le bout du tunnel.
« Juste après ma blessure, j’étais tellement dans le down que
je me disais que ça ne servait à rien. […] Au final, ça a
été un très bon choix, et ça l’est toujours aujourd’hui »,
souffle celle qui a finalement trouvé la voie de la résilience – un
mot qu’elle a tatoué sur son bras – grâce à une psychologue.
Loïs Boisson avoue ses torts
« Je suis beaucoup plus calme et plus posée depuis
que je la vois », avoue la Dijonnaise de naissance. Une
Loïs Boisson qui confesse volontiers son ambition de remporter un
jour un tournoi du Grand Chelem et assure évoluer « sans
pression » aucune malgré sa récente notoriété. Une
sérénité qui n’a pas toujours été la sienne si l’on en croit ses
propres aveux.
A ses débuts sur les courts, après avoir abandonné le basket,
trop collectif et frustrant à son goût, Loïs Boisson a fait tourner
en bourrique ses entraîneurs et adversaires. « Ma première
raquette, elle a fini carrée, se souvient-elle. Je parlais
mal, j’avais un comportement vraiment négatif. On me disait que mon
comportement n’était pas en adéquation avec la carrière que je
visais… j’en ai pris conscience avec le temps. »


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