Quartararo en mal de sensations

S’il a bénéficié des
circonstances de course pour terminer quatrième du Grand Prix
d’Allemagne, Fabio Quartararo a confié avoir manqué de sensations
au guidon de sa Yamaha sur les 30 tours du Sachsenring au programme
ce dimanche.
C’est un résultat qui a tout du trompe-l’œil.
Ce dimanche, Fabio Quartararo est allé chercher la quatrième place
du Grand Prix d’Allemagne mais « El Diablo » n’avait pas le sourire
au moment de retrouver le garage de l’écurie officielle Yamaha. En
effet, le champion du monde 2021 a bouclé les 30 tours du
Sachsenring à quasiment onze secondes de Francesco Bagnaia, qui est
monté sur la troisième marche du podium.
Mais, surtout, il a profité des chutes de pilotes tels Fabio di
Giannantonio, Johann Zarco ou encore Marco Bezzecchi pour terminer
aussi haut dans la hiérarchie. Interrogé par Canal+, le
Niçois n’a pas caché les manques qui ne lui ont pas permis de
briller. « Je n’avais aucune sensation sur la moto, du
premier au dernier tour, a-t-il affirmé. C’est frustrant,
je n’arrive pas à prendre de plaisir. On travaille, mais il
n’y a aucun résultat concret. C’est très difficile. »
Ajoutant n’avoir « aucune adhérence », Fabio Quartararo a essayé de
« pousser un peu plus » pour tenter de réduire l’écart.
Quartararo : « C’est à eux de
faire le job aussi »
Mais il a alors été limité par l’usure de ses pneumatiques. A
ses yeux, « il manque de tout, plein de petites choses dont
que la différence est énorme à la fin de la course ».
Alors que ses quatre pole positions depuis le début de la saison
confirment que la Yamaha est « très rapide » sur un tour, le
Tricolore concède que « sur la longueur d’une course, on est très
lent » en raison d’une difficulté « à trouver de la constance ». «
On fait des briefings chaque samedi, chaque dimanche, on répète
toujours les mêmes choses, c’est fatigant, a-t-il admis. On
n’arrive pas à trouver ce petit plus. »
Visiblement lassé du manque d’évolutions apportées par Yamaha,
Fabio Quartararo n’a pas hésité à mettre la pression sur son écurie
en affirmant que « c’est à eux de faire le job
aussi ». Alors qu’il lui reste encore un an de contrat et
face aux doutes entourant encore le nouveau moteur à l’architecture
V4 que développe la marque japonaise, « El Diablo » ne semble plus
décidé à cacher ses états d’âme face à cette situation.


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