faute d’accord global, Bayrou condamné à présenter de maigres « avancées »

POLITIQUE – Un échec, quel échec ? Trois jours après la fin du conclave, qui n’a débouché sur aucun accord entre le patronat et les syndicats de salariés, François Bayrou a convoqué la presse ce jeudi 26 juin à Matignon. Avec l’objectif d’imposer l’idée que cette réunion exceptionnelle de quatre mois n’a pas servi à rien.

« Contrairement à ce qui a été dit et écrit, le travail de ce conclave a été remarquablement utile », a-t-il expliqué en introduction, comme pour en justifier l’existence même. Avant de concéder : « Il est vrai qu’il n’a pas débouché sur un accord immédiat ». Mais le Premier ministre, qui a fait de ce conclave une affaire personnelle puisque c’est ce qui lui a permis de prolonger son bail à Matignon en échappant à la censure immédiate des socialistes en janvier, refuse de s’avouer vaincu. « Pour avoir fait l’inventaire des pas en avant et pour avoir échangé avec chacune des organisations, je suis impressionné par les progrès qui ont été faits en quatre mois », s’est-il félicité.

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Et le centriste de lister les points sur lequel se sont accordés « tous les participants » : principe d’un retour à l’équilibre d’ici 2030, non remise en cause des conditions d’âge fixées par la loi de 2023, « meilleure prise en compte des trimestres liés à la maternité », amélioration « sensible et immédiate » du droit à la retraite des femmes ayant eu un enfant… « Ce ne sont plus les 25 meilleures années qui seront prises en compte pour les femmes ayant un enfant, mais les 24. Pour celles ayant eu deux enfants ou davantage, ce sera 23 ans », a-t-il exposé.

Surtout, ce sont les questions de pénibilité qui ont fait l’objet d’âpres discussions entre les organisations. Jusqu’au bout, il a été difficile de trouver un point d’accord entre, notamment, le Medef et la CFDT. Finalement, se réjouit François Bayrou, « ils se sont accordés pour que soit mieux prise en compte la pénibilité au travail ». « L’idée d’une réintégration des trois critères de pénibilité (port de charge lourde, exposition aux vibrations, posture difficile) qui avaient été écartés au moment de l’adoption de la loi en 2023 » a cette fois été acceptée.

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