30 June 2025 11:35

L’électrique, le virus mortel du premium automobile ?

Passer à l'électrique intégral est une pilule difficile à avaler pour un client Ferrari qui perd un monument mécanique sous le capot.  - Credit:
Passer à l’électrique intégral est une pilule difficile à avaler pour un client Ferrari qui perd un monument mécanique sous le capot. – Credit:

Ce sont de petits signes, mais ils ne trompent pas. Le flottement constaté par un certain nombre de constructeurs et de marques de standing, et à plus forte raison de sport, gagne de nouveaux adeptes. Le dernier en date est Ferrari, qui vient de reculer de deux ans, pas moins, la commercialisation de son premier modèle tout électrique initialement prévu en 2026. Accoutumé à voir ses carnets de commandes se remplir bien avant la commercialisation de ses voitures, Ferrari a aussitôt interprété le fait que ceux de son premier modèle électrique restaient désespérément vides.

Cela peut tenir au fait que, acteur d’une véritable révolution technologique, le futur client veut s’assurer que Ferrari maîtrise bien son sujet. Mais cela traduit aussi la méfiance des investisseurs sur la valeur incertaine à la revente d’une Ferrari à batterie. Une première ! Alors que les amateurs se ruent sur tout nouveau modèle thermique, animé par ses fabuleux V6 biturbo, V8 ou V12, la Ferrari 100 % électrique peine à trouver preneur et à se constituer une liste d’attente.

La crainte d’avoir un moteur d’aspirateur sans relief sous le capot, comme toutes les autres. À ce niveau de prix, les acheteurs sont peu enclins à jouer les cobayes pour un premier jet technique. Ils veulent aussi pérenniser leur investissement avec, le plus souvent, une décote extrêmement faible, voire une appréciation battant les records de Bourse lorsqu’il s’agit d’une supercar.

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