Van der Poel, le sulfureux « Docteur Mabuse » évoque son cas

Dans une interview à Ouest
France, Bernard Sainz, a confié que Mathieu van der Poel avait
récupéré les recommandations qu’il avait données durant sa carrière
à son grand-père, Raymond Poulidor.
A 81 ans, Bernard Sainz, surnommé « Docteur Mabuse » n’est plus
à une polémique près, et il en a créé une nouvelle dans une
interview accordée à Ouest France la semaine passée.
Homéopathe et naturopathe, le Breton, qui affirme être né dans la
forêt de Brocéliande, s’est retrouvé au cœur de nombreuses affaires
de dopage dans le cyclisme. En septembre prochain, lors de son
procès en appel, il saura d’ailleurs s’il repasse par la case
prison, où il a déjà passé plusieurs mois, pour « aide ou
incitation à l’utilisation de substances ou méthodes interdites
dans le cadre d’une manifestation sportive ». Dans l’interview au
quotidien régional, Bernard Sainz évoque ses liens avec Raymond
Poulidor, décédé en 2019 à 83 ans, et a évoqué son petit-fils,
Mathieu van der Poel.
« Il a récupéré toutes les recommandations que je donnais Ã
son grand-père, Raymond Poulidor. Oui, nos chemins se sont croisés.
Il y a une transmission. » Une petite phrase à laquelle n’a
pas réagi le champion néerlandais de 30 ans, dont le nom n’a jamais
été cité dans la moindre affaire de dopage. Et au vu du passé du «
Docteur Mabuse », le coureur d’Alpecin-Deceuninck, qui participera
au prochain Tour de France, ne s’abaissera sans doute pas Ã
répondre.
Poulidor avait reconnu avoir pris
des amphétamines
Officiellement, Raymond Poulidor n’a jamais été contrôlé positif
non plus. Mais à plusieurs reprises, il a affirmé après sa carrière
avoir pris des produits pour augmenter ses capacités physiques.
« Bien sûr, nous aussi, on prenait bien
quelques vitamines, quelques excitants, mais rien d’aussi risqué
pour la santé », avait-il déclaré à L’Equipe en 1997.
Puis en juin 2016, sur France 2, pensant alors que la
caméra ne tournait plus, l’homme aux 73 victoires révélait : «
C’était des amphétamines. On prenait deux fois rien. On avait bien
dit que les étudiants prenaient un ou deux Maxiton, c’était ça.
Mais ça n’avait rien à voir avec maintenant. C’était pour tenir,
c’était pour le moral ».Â
Raymond Poulidor avait terminé sa
carrière en 1977, à 41 ans, et décroché sa dernière victoire deux
ans auparavant. Bernard Sainz assure avoir contribué à la
« renaissance » de Poulidor et accompagné lorsqu’il était
directeur sportif de l’équipe Gan-Mercier. Et pour ajouter un peu
d’huile sur le feu, le « Docteur Mabuse » se vante d’être
aujourd’hui toujours proche de Mauro Gianetti, le manager de Tadej
Pogacar.
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