La bonne étoile de Rinderknech

Le gazon de Londres réussit particulièrement bien à Arthur
Rinderknech. Si, à Stuttgart la semaine dernière pour ses débuts
cette saison sur herbe, le Varois, certes tombeur d’entrée de Denis
Shapovalov mais battu dès le tour suivant par le Hongrois
Fucsovics, avait eu du mal à se mettre dans le rythme, il réalise
en revanche des merveilles depuis qu’il a débarqué au Queen’s. Plus
exactement depuis que le 80e mondial a intégré le tableau
final.

Car l’aventure aurait dû se terminer en qualifications pour le
Français, battu au 2e tour par Corentin Moutet. Finalement repêché,
il avait créé l’exploit contre Ben Shelton. Jeudi, il a fait mordre
la poussière (en deux sets : 7-5, 7-6) à un autre Américain :
l’immense serveur barbu Reilly Opelka. Vainqueur en deux sets du
75e au classement, le lucky loser Rinderknech poursuit sa route
dans ce tournoi dont il avait pourtant été éliminé.

Rinderknech affrontera
Alcaraz, qui s’est fait très peur contre
Munar…

Rien que du bonus en somme pour notre représentant, qui reste en
course alors que son bourreau en qualifications, lui, n’apparaît
plus dans le tableau. Moutet, qui avait créé la sensation contre
Taylor Fritz au premier tour, a en effet buté (en trois sets : 6-3,
2-6, 6-2) jeudi sur le Britannique Fearnley. Quant à Rinderknech,
il aura face à lui au prochain tour pour une place dans le dernier
carré un certain Carlos Alcaraz. Il s’en est néanmoins fallu d’un
rien que ce soit un autre Espagnol qui se présente devant le
Varois.

Malgré un set d’avance face à Jaume Munar, le double vainqueur
sortant de Wimbledon s’est en effet fait très peur face à son
compatriote classé au 59e rang mondial et qui a mené 4-2 dans le
dernier set avant que le toujours dauphin de Jannik Sinner malgré
sa victoire face à l’Italien en finale du dernier Roland-Garros ne
réagisse, et n’ait le dernier mot, mais tout au bout du suspense
uniquement (6-4, 6-7, 7-5).