Riner, le gros manque de respect

Ce fut l’une des scènes marquantes des JO de Paris 2024: la confrontation entre les deux colosses Teddy Riner et Guram Tushishvili, en quart de finale des plus de 100kg. Avec à l’issue du combat remporté sur ippon par le Français le mauvais geste du Géorgien et la disqualification de ce dernier, suspendu six mois par ailleurs pour avoir ainsi perdu ses nerfs.

Le contentieux entre les deux hommes remonte à 2022 et un combat entre le fer de lance du PSG Judo et son homologue du club de Tbilissi. A l’époque, Teddy Riner obtient la disqualification de son adversaire après une réserve déposée. Un recours que le Géorgien rumine depuis lors. Et les événements olympiques de Paris n’ont évidemment rien arrangé.

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Preuve que Guram Tushishvili a la rancune tenace, les deux géants se sont retrouvés ce jeudi en marge des Championnats du monde de judo organisés à Budapest. Présent sur les lieux en simple amateur, Teddy Riner a été sollicité pour remettre les médailles aux judokas les plus valeureux de sa catégorie de poids. Battu en finale par le Russe Inal Tasoev, Guram Tushishvili a alors refusé de serrer la main de son bourreau des Jeux 2024.

Riner songe déjà à LA 2028

« Il n’y a pas eu d’échange avec Tushishvili ? Il n’y en aura pas beaucoup, dixit Teddy Riner, à chaud, ainsi relayé par RMC. Ça a toujours été un petit peu comme ça, il ne faut pas oublier que c’est un sport de combat. Et puis ça montre que même quand je ne suis pas là, ça ne gagne pas. […] Moi je n’ai pas beaucoup de choses à dire sur lui, aujourd’hui le meilleur a gagné. On ne se souvient que des premiers. Mes entraîneurs m’ont souvent répété cette phrase. »

La pique n’échappera sans doute pas à Guram Tushishvili, qui ambitionne de prendre sa revanche aux JO de Los Angeles en 2028. Inal Tasoev et Teddy Riner seront de la partie également si tout va bien. Et le quintuple champion olympique français retrouverait bien le Russe dans son ultime défi. « Elle est magnifique sa victoire. Je lui ai dit que j’étais content pour lui, félicitations, c’est mérité. Il m’a invité à revenir sur la scène, je lui ai dit: « Laisse-moi le temps de m’entraîner, chaque chose en son temps ». »