À quoi sert un jumeau numérique de l’océan ?

Pierre Bahurel est directeur général de Mercator océan, le jumeau numérique de l’océan développé en Europe. “Nous avons modélisé l’océan, créé une version numérique : c’est un super-logiciel qui peut estimer ce qui va se passer dans le futur en fonction des paramètres que l’on entre”, explique-t-il. Son but : permettre à tous de “comprendre que l’océan n’est pas un objets lointain qui ne nous concerne pas”. Rencontre avec le bouillonnant dirigeant, en marge du One Ocean Science Congress qui s’est tenu début juin à Nice, et dont Le Point était partenaire.

Ce jumeau numérique s’appuie sur 10 milliards de points en profondeur et en surface qui enregistrent trente paramètres (température, courants, acidité, salinité, etc.) mis à jour toutes les deux minutes. L’outil est destiné aux chercheurs qui ont besoin de données plantétaires, ainsi qu’aux “décideurs qui veulent s’appuyer sur une science vérifiée et vérifiable”, explique Pierre Bahurel, rappelant que les citoyens peuvent aussi utiliser Mercator pour “jouer avec la température, les courants, générer différents scénarios”.

À LIRE AUSSI Comment le CO2 acidifie les océans“Vous trouvez du plastique quelque part et vous revenez en arrière pour voir d’où il vient, vous êtes un décideur et vous divisez par deux le taux de pollution de la rivière et vous visualisez l’impact que cela va avoir dans les jours, mois, et années suivants”, détaille-t-il. De quoi “prendre conscience de l’importance d’agir pour l’océan”, c […] Lire la suite