18 June 2025 16:10

Un ancien médecin face à la justice pour avoir administré des médicaments de son invention contre des maladies incurables

Il doit maintenant répondre de ses actes devant la justice. En 2017, le médecin bordelais Michel Geffard est radié de l’Ordre des médecins. En effet, l’ancien directeur de recherche à l’Inserm de Bordeaux est poursuivi pour avoir mis en place un système de soins non autorisés. Il a également prescrit des médicaments que lui-même avait élaboré pour traiter des maladies neurodégénératives. Toute sa carrière, le médecin a travaillé autour du rôle de l’intestin dans l’apparition de la sclérose en plaques et de la maladie de Charcot.

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Parmi les chefs d’accusation, il est accusé de tromperie, d’exercice illégal de la médecine, de fabrication et de distribution de médicaments non autorisés. Dans les années 90, il pense découvrir un médicament permettant de soigner les maladies neurodégénératives. Comme l’explique le site internet Sud Ouest, son approche repose sur les “polycomplexes”, des molécules capables de neutraliser les antigènes qu’il estime responsables de l’apparition de certaines maladies. Le scientifique est alors certain de pouvoir adapter son traitement afin de soigner les patients atteints par la sclérose en plaques ou la maladie de Charcot.

En 1995, Michel Geffard est suspendu pendant trois mois par le Conseil de l’ordre des médecins pour avoir prescrit à un malade un médicament de son invention. Il est condamné à payer 8 000 francs. Mais, le médecin ne s’arrête pas là. En 2017, il est définitivement radié pour des pratiques similaires.

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Malgré cette radiation, il poursuit son activité avec l’association IDRPHT et la start-up Polyneuros, basée en Gironde, raconte La Dépêche. Ces structures réalisaient des prélèvements sanguins puis fabriquaient les principes actifs sans autorisation. Tous les comprimés pour les patients étaient ensuite assemblés en Italie.

Actuellement, aucun patient ne s’est constitué partie civile et l’avocat de Michel Geffard, plaide la bonne foi : “Il a été sollicité par des patients désespérés, mais n’a jamais mis leur vie en danger“. Le procès devrait durer deux semaines.

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