La Chine renforce son influence en Asie centrale et tente d’y concurrencer la Russie

À l’occasion du deuxième sommet Chine-Asie centrale, qui s’est tenu cette semaine à Astana, des rapprochements diplomatiques, partenariats commerciaux et prêts ont été actés entre Pékin et les pays de cette région convoitée. De quoi venir concurrencer l’influence russe dans les ex-républiques soviétiques.
En Asie centrale, Pékin avance ses pions. Le président chinois Xi Jinping était cette semaine au Kazakhstan pour un sommet avec les cinq anciennes républiques soviétiques de la région (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan). L’occasion pour le dirigeant chinois et ceux d’Asie centrale de célébrer leur « amitié éternelle ». Un rendez-vous stratégique pour Pékin, qui consolide son influence dans une région longtemps dominée par Moscou.
Au cœur des échanges de cette deuxième édition du somme Chine-Asie centrale, la signature d’un traité de bon voisinage, un prêt chinois de 209 millions de dollars et l’accélération de projets phares comme la future ligne ferroviaire reliant la Chine à l’Ouzbékistan via le Kirghizstan.
Pékin renforce aussi ses liens commerciaux, en devenant le premier partenaire de la région, loin devant la Russie ou l’Union européenne. Mais cette montée en puissance suscite aussi des inquiétudes : endettement, pression foncière, proximité du Xinjiang et accusations de répression des Ouïghours alimentent la méfiance dans certaines populations locales à majorité musulmane.
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