Le G7 au Canada s’ouvre sur fond de “divisions”

La dernière fois que le Canada a accueilli le G7, en 2018 au Québec, “une photo est entrée dans l’histoire”, rappelle El País. L’ex-chancelière allemande Angela Merkel y apparaissait “penchée sur une table, visiblement furieuse, face à un Donald Trump dédaigneux, sous les regards inquiets ou angoissés du président français Emmanuel Macron, du Premier ministre japonais Shinzo Abe et du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis de l’époque, John Bolton”.
Le sommet avait viré au fiasco : Donald Trump avait claqué la porte sur un coup de tête, refusé de signer le communiqué final et insulté dans la foulée le Premier ministre canadien de l’époque, Justin Trudeau, le qualifiant de “très malhonnête et faible”.
Sept and plus tard, le Canada accueille à nouveau le G7 – cette fois dans l’écrin “idyllique” de Kananaskis, dans les montagnes Rocheuses – et “comme par le passé”, la réunion “intervient dans un contexte de craintes de schisme entre Washington et ses partenaires occidentaux sur des questions telles que les menaces de taxes douanières du président américain, l’Ukraine, et la contribution à l’Otan”, note le quotidien espagnol.
Sans oublier, au rang des sujets prioritaires, “les attaques entre Israël et l’Iran et le danger d’escalade au Moyen-Orient”, qui ajoutent “une nouvelle urgence à la situation”.
“Éviter le protectionnisme”
De fait, depuis le clash de 2018, les “divisions” entre Washington et ses alliés occidentaux “n’ont fait que s’accentuer”, constate le New York Times. “Depuis son retour au pouvoir, le président a cherché à réduire le rôle militaire des États-Unis à l’étranger et menacé d’annexer le pays hôte du sommet, après s’être lancé dans une guerre commerciale de grande ampleur”.
Le Wall Street Journal s’attend lui aussi à des réunions houleuses, sachant qu’une “grande partie des discussions entre les dirigeants du G7 devrait porter sur le commerce”.
“Cela pourrait s’avérer épineux pour les alliés des États-Unis, qui chercheront à défendre une économie mondiale ouverte et fondée sur des règles”, tout en essayant de ne pas “contrarier Trump au sujet des bouleversements causés par les droits de douane imposés par son administration”, analyse le quotidien économique.
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