Hadjar pas encore prêt pour Red Bull

Quand on est un pilote de l’écurie Racing Bulls, porter un jour
les couleurs de Red Bull, la grande sœur, est forcément un
objectif. La série documentaire de Netflix montrait bien
les ambitions de Daniel Ricciardo, Yuki Tsunoda et Liam Lawson l’an
passé au moment de prendre la place de Sergio Perez, écarté en fin
de saison. C’est finalement le Néo-Zélandais qui a obtenu le baquet
de titulaire en 2025 aux côtés de Max Verstappen… mais il a été
débarqué au bout de deux Grands Prix et prié de retrouver Racing
Bulls, pendant que son collègue japonais faisait le chemin inverse.
Mais Tsunoda a terminé, au mieux, neuvième (à Bahreïn), pendant que
Verstappen montait sur trois podiums, et forcément, la question de
son avenir commence à se poser. Dans ce cas, c’est Isack
Hadjar, le pilote français de 20 ans arrivé cette année chez Racing
Bulls en provenance de la Formule 2, qui semble le candidat logique
à une éventuelle succession de Tsunoda. Mais le Parisien,
qui avait accidenté sa monoplace dès le tour de formation de son
première GP, en Australie, avant de se reprendre et finir cinq fois
dans les points, ne veut pas se presser, comme il l’a confié ce
jeudi, lors de la journée consacrée aux médias en marge du GP du
Canada.

Hadjar : « C’est un peu
effrayant »

« C’est un peu effrayant. Je ne me sentirais pas prêt. Je n’en
suis qu’à neuf courses et ça s’annonce compliqué quand on regarde
Yuki et Liam, qui sont des pilotes de très grande qualité, donc
non, je ne suis pas vraiment prêt – mais je serai toujours prêt à
répondre à l’appel, c’est sûr. Je suis curieux. J’aimerais savoir
ce qui se passe. J’aimerais aussi avoir un aperçu du plus haut
niveau – il y a Max dans l’autre voiture. En même temps, je profite
pleinement de mon expérience en F1 avec Racing Bulls. Tout se passe
bien, j’apprends beaucoup pour l’avenir et je me prépare pour la
prochaine étape. C’est tout. » Interrogé sur la
question de savoir s’il dirait oui si Red Bull l’appelait, Hadjar a
répondu : « Cela dépend si j’ai le choix. » Rappelons
qu’un autre pilote français, Pierre Gasly, avait déjà eu l’honneur
de piloter pour Red Bull, en 2019, mais il avait été débarqué après
12 GP, après avoir fini neuf fois dans les points, mais sans monter
sur le podium, pendant que Max Verstappen montait sur cinq podiums.
Etre le coéquipier du champion néerlandais semble l’un des postes
les plus compliqués du monde de la F1…