Elle retarde cet examen médical pendant 8 ans, on lui diagnostique un cancer à 33 ans

Les campagnes de sensibilisation n’ont de cesse d’insister : grâce au frottis de dépistage, le cancer du col de l’utérus peut être évité dans 9 cas sur 10. Pourtant, beaucoup de femmes en âge de faire cet examen repoussent les délais, par gêne ou par manque d’informations.
C’est le cas de Toyah Myall, une Britannique de 33 ans qui met aujourd’hui en garde sur l’importance de se faire dépister. Ayant eu peur de réaliser son frottis, cette mère de quatre enfants s’est finalement rendue à l’examen en février 2025.
“Ces deux minutes m’ont sauvé la vie”
Auprès du média The Mirror qui relate son histoire, elle déclare n’avoir vécu que “deux minutes d’inconfort”. Deux semaines plus tard, courant mars, elle apprend finalement par téléphone un diagnostic terrible, avec huit ans de retard : Toyah Myall a contracté le cancer du col de l’utérus.
La biopsie révèle des cellules cancéreuses anormales, symptôme d’un carcinome épidermoïde, un type de cancer du col de l’utérus. La jeune maman passe alors deux séries de traitements au laser avant d’obtenir des résultats positifs en mai 2025. Désormais, la patiente anglaise sensibilise à l’importance de réaliser un frottis sans retarder l’échéance.
“Ces deux minutes m’ont sauvé la vie. Je n’avais aucun symptôme. Ce fut de véritables montagnes russes”, témoigne-t-elle.
Un frottis tous les trois ans entre 25 et 65 ans
En France, un frottis est recommandé tous les trois ans, si les résultats sont normaux, pour toutes les femmes entre 25 et 65 ans, rappelle l’Assurance maladie. Les deux premiers tests sont, eux, à réaliser à 1 an d’intervalle. Le frottis peut être réalisé par un.e médecin généraliste, un.e gynécologue, un.e sage-femme, à l’hôpital ou encore en laboratoire.
Il permet de détecter des lésions précancéreuses, qui naissent souvent sans aucun autre symptôme, et d’éviter l’évolution en cancer dans 90 % des cas. Le cancer du col de l’utérus tue chaque année 1000 femmes. Or, parmi la population concernée (la tranche d’âge 25-65 ans), quatre femmes sur dix ne font pas de frottis cervico-utérin, ou pas assez.
La vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est quant à elle préconisée pour toutes les jeunes filles entre 11 et 14 ans ; elle nécessite deux ou trois injections et est aussi disponible pour les garçons depuis 2021.
En cas de gêne, une problématique que soulève le médecin Martin Winckler auprès de l’Express, il est important d’opter pour un professionnel respectueux et en qui l’on a confiance. “On peut examiner autrement, comme ce qui se fait en Angleterre, c’est-à -dire en allongeant la femme sur le côté. Et les patientes ne pas sont obligées de se déshabiller entièrement !”, ajoute-t-il.
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