Les Français n’y étaient pas

Ce n’était pas le jour des pilotes français.
S’il a pu placer sa Yamaha à la neuvième place de la grille de
départ lors des qualifications, Fabio Quartararo a été en
délicatesse avec son matériel tout au long des onze tours parcourus
à l’occasion de la course sprint du Grand Prix d’Aragon. « J’ai eu
beaucoup de déséquilibre sur la roue arrière dès le troisième tour.
En conséquence, je n’ai pas pu attaquer et ça a été de pire
en pire à chaque tour, a confié le pilote français dans
des propos recueillis par le magazine britannique
Autosport. Je ne sais pas comment j’ai pu signer un
1’47’’9 lors du dernier tour car la moto était impossible à
piloter. » Admettant que sa moto était « dangereuse à piloter » ce
vendredi lors des essais, Fabio Quartararo a vu du mieux ce samedi.
« On travaille dans la bonne direction et ce que
nous faisons ici est important car de tels soucis proches de ceux
vécus ce week-end sont déjà intervenus sur certains circuits,
a-t-il affirmé. C’est donc une bonne chose d’avoir de tels soucis.
Même si c’est un week-end bien plus difficile que les
précédents, on continue à apprendre. »

Quartararo : « Terminer entre la
septième et la dixième place »

Quant aux ambitions pour le Grand Prix ce dimanche, « El Diablo
» se montre mesuré. « De manière réaliste, je pense que
nous pouvons terminer entre la septième et la dixième
place, a affirmé Fabio Quartararo. Il est évident que
j’espère mieux mais je ne vais pas dire que nous voulons nous
battre pour le podium alors que nous n’en avons pas le rythme. Je
pense toutefois que nous pourrons être assez satisfaits de terminer
entre la septième et la dixième place. » De son côté,
Johann Zarco a connu une course sprint compliquée dès le
premier virage. et même s’il assure que « le départ a été plutôt
bon ». N’ayant pas été en mesure de prendre la trajectoire
souhaitée, le Cannois a préféré être « plus sur un côté
conservateur » car « les sensations sur la moto ne sont pas extra »
ce week-end en Aragon. Interrogé sur son attitude durant le reste
de la course, le pilote de l’écurie LCR a affirmé qu’il n’était «
pas en panique ».

Zarco : « Le niveau du Top 10, il
n’était pas là »

Et ce malgré le retour de vibrations lié à l’utilisation de la
gomme tendre qui ont pu le perturber. « Ce pneu tendre, il aura pu
faire la course, parce qu’il y en a qui gagnent avec, s’est lamenté
Johann Zarco au micro de Canal+. Nous, il a fait
des gros changements de comportement de la moto avec ces vibrations
qui reviennent. On n’avait plus de vibrations depuis
quelques courses et c’était mieux. Donc voilà, on sait que c’est la
phase de développement, toujours, qui peut produire des courses
comme ça où on est inexistant. » Une performance lors de cette
course sprint qui fait dire à Johann Zarco qu’un bon résultat ce
dimanche lors du Grand Prix sera difficile à aller chercher. «
J’avais dit avant le sprint que j’aimerais bien des points, que si
je pouvais être dans les dix, ça peut être encourageant pour demain
(dimanche), a affirmé le Cannois. Là, clairement, le niveau
du Top 10, il n’était pas là. » L’espoir de trouver une
solution d’ici le warm-up existe mais elle est ténue.