7 June 2025 17:42

La « galère sans nom » de Kevin Mayer

Le recordman du monde du
décathlon Kevin Mayer, blessé depuis près d’un an, s’est confié
vendredi auprès de L’Equipe et France 2 sur la « galère sans nom »
qu’il vit. Mais l’athlète de 33 ans croit toujours en un
retour.

7 juillet 2024. A quelques jours de la cérémonie d’ouverture des
Jeux Olympiques de Paris, Kevin Mayer se rompait les
ischio-jambiers. Onze mois plus tard, le recordman du monde du
décathlon n’est toujours pas remis sur pied, loin de là. Présent à
Roland-Garros vendredi, l’athlète de 33 ans a fait le point sur son
état de santé auprès de France 2 et de L’Equipe,
et il semble avoir du mal à voir le voir le bout du tunnel.

« J’ai eu une très grosse blessure, ce n’était pas du fake.
J’ai le nerf sciatique irrité, je peux faire de l’athlétisme, il
n’y a pas de soucis. Mais mon nerf peut envoyer de mauvais signaux
aux muscles et je peux me blesser. J’ai un très bon niveau en
athlé, mais tant que ce n’est pas résorbé à 100 %, je peux me péter
un tendon ou un muscle sans ressentir de gêne avant. Ça va de mieux
en mieux, mais c’est galère », reconnait-il.

« Galère », un mot qui revient plusieurs fois dans ses
interviews. « J’aurais pu faire comme Renaud
(Lavillenie) et me faire opérer, c’est le même problème
qu’on a, peut-être encore pire pour lui. Mais l’opération, je sais
que ça peut aller très bien dans un sens comme dans l’autre. Renaud
a pu reprendre, mais Pierre-Ambroise (Bosse) a eu pareil et
il a arrêté à cause de ça. Je veux trouver la solution autrement
qu’avec l’opération et c’est une galère sans nom. Mais je suis un
battant, je sais que je reviendrai. Je ne sais pas quand, mais je
sais que je vais revenir. Si ce que je fais marche, ça peut être
très vite, si ça ne marche pas, il faudra trouver d’autres
choses », poursuit le décathlonien.

Mayer : « J’ai vraiment
choisi un sport de merde »

Kevin Mayer n’a toujours pas tiré un trait sur une éventuelle
participation aux Mondiaux de Tokyo à la mi-septembre, mais il lui
faudra pour cela être en mesure de faire un décathlon complet et
réussir les minimas (8381 points). Et au vu de ses propos, cela
semble assez mal engagé.

« Ce qui est le plus frustrant, c’est que je peux jouer au
padel, au tennis, au basket, au beach-volley, je n’ai rien. Dès que
c’est de l’athlétisme et que c’est à l’intensité complète, ce n’est
pas du tout pareil. J’ai vraiment choisi un sport de merde, où je
sens que si je ne suis pas à 100 %, il n’y a rien qui passe. »
Le double vice-champion olympique et double champion du monde va
devoir s’armer de patience.

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