22 December 2025 21:29

Marion Rousse, rupture confirmée

Pour la directrice du Tour de
France femmes, l’épreuve n’a plus besoin du Tour masculin pour
exister. Ce qui explique que le Tour féminin 2026 se déroulera au
mois d’août et nous dans la foulée de la Grande
Boucle.

Le Tour de France femmes a beau n’avoir que trois ans, il a déjà
bien grandi. L’édition 2025, qui s’élancera de Bretagne le 23
juillet prochain, sera d’ailleurs plus long d’une journée. Ce sont
en effet neuf étapes que les coureuses devront parcourir jusqu’à
l’arrivée aux Portes du Soleil.

Et en 2026, comme l’an passé, le Tour féminin débutera à
l’étranger. Après être parties des Pays-Bas l’été dernier, les
coureuses s’élanceront en effet de Suisse, au bord du lac Léman.
Après une première étape autour de Lausanne, le peloton ira
d’Aigle, qui abrite le siège de l’UCI, à Genève avant de regagner
la France le troisième jour.

Et là encore comme l’an dernier, le Tour de France femmes ne se
déroulera pas dans le prolongement du Tour masculin. Et cette fois,
les Jeux Olympiques ne sont pas là pour expliquer cette décision.
Pour les organisateurs du Tour comme pour l’UCI, le Tour féminin
est suffisamment ancré pour exister par lui-même, sans les
projecteurs du Tour masculin.

« On n’a plus besoin des hommes pour exister »

A cet effet, la fédération internationale doit ratifier une
modification du calendrier pour entériner l’émancipation du Tour
féminin vis-à-vis de son pendant masculin. « Aujourd’hui, on
n’a plus de doutes. Les gens nous ont adoptées. On est dans le
paysage du sport. Les nouvelles dates, désormais décalées des
hommes, le prouvent. On n’a plus besoin des hommes pour exister sur
le Tour. Les Jeux l’ont montré l’an dernier. Il n’y a plus besoin
de la bande-annonce des hommes pour nous lancer. Maintenant, les
gens nous attendent »
, a confié à cet effet Marion Rousse dans
les colonnes du Parisien.

« Notre événement est trop gros désormais pour être
géré en même temps que le Tour hommes. Il faut trop de personnes
sur les deux Tours. C’est normal après tout. Avec cette belle
croissance, il fallait changer de modèle et prendre notre propre
envol »,
a-t-elle poursuivi, constatant que son ‘bébé’
« grandit vite, presque trop vite ».

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