La boxe en deuil

Le noble art a perdu ce week-end l’un de ses grands champions, certes sans avoir jamais bénéficié de la réelle notoriété qu’il aurait méritée. Mike McCallum est décédé samedi à l’âge de 68 ans. L’ancien boxeur jamaïcain devenu un entraîneur à succès après avoir raccroché les gants est mort alors qu’il se rendait dans un gymnase de Las Vegas, où il coachait plusieurs boxeurs. McCallum a garé sa voiture en catastrophe après s’être senti mal.
Inconscient au moment de l’arrivée des secours, l’ex-triple champion du monde est décédé ensuite, sans que les raisons de sa disparition ne soient connues. Si « The Body Snatcher » (« le voleur de corps ») – un surnom qu’il devait à la manière dont il parvenait souvent à mettre KO ses adversaires en les assénant de coups au corps – était devenu l’un des boxeurs les plus illustres des années 1980 et 1990, il le doit en effet avant tout à ces trois ceintures mondiales conquises dans trois catégories de poids différentes.
Jamais mis KO chez les professionnels
Jamais mis KO en 55 combats chez les professionnels, le premier champion du monde de l’histoire né en Jamaïque, au crochet du gauche si redoutable qu’il inspirait la peur chez tous ses adversaires, avait décroché sa première ceinture mondiale (en super-welters) en octobre 1984 au Madison Square Garden. Un titre qu’il allait défendre victorieusement à six reprises, avec six victoires par KO.
De nouveau sacré champion du monde, en mai 1989 chez les moyens, McCallum allait également le devenir une troisième fois, en mars 1994 à 37 ans, cette fois chez les mi-lourds. Proche de la France, le Jamaïcain a disputé six combats dans l’Hexagone. Et s’il avait battu Freddy Skouma au Zénith de Paris en 1986, il avait cédé en revanche sa ceinture WBA des super-welters à Fabrice Tiozzo en juin 1995 au Palais des Sports de Gerland à Lyon. Deux ans avant de tirer sa révérence, à quarante ans.


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