19 June 2025 05:54

« James Gandolfini voulait quitter “Les Soprano” tous les jours »

Son rôle l’a littéralement dévoré. Au fil des saisons des Soprano, James Gandolfini a vécu dans la peau de ce chef de la mafia du New Jersey, massif et tourmenté, capable d’osciller en un battement de cils du père de famille distribuant de la chantilly au tueur de sang-froid. Par son interprétation magistrale, il a hissé Tony Soprano au rang des grands anti-héros de la culture américaine, l’un de ces astres noirs qui consument tout ce qui s’approche trop près. Lui-même n’en est pas sorti indemne.

Ce destin faustien, le coût intime d’avoir incarné pendant dix ans les pulsions les plus sombres de Tony, est au cœur de la biographie que lui consacre aujourd’hui le journaliste américain Jason Bailey, Gandolfini : Jim, Tony, and the Life of a Legend. Avec force détails, il raconte comment ce fils de la classe ouvrière du New Jersey, propulsé des seconds rôles au statut d’icône planétaire, a vécu sa célébrité comme une malédiction autant qu’un triomphe.

Dans une enquête fouillée, Bailey explore les zones d’ombre de l’acteur : fragilités, addictions, perfectionnisme maladif, tentations de fuite. Peu à peu, Tony Soprano vampirise l’homme derrière le personnage et laisse en suspens une question : que serait devenu James Gandolfini s’il n’était pas mort brutalement d’une crise cardiaque, le 19 juin 2013 à Rome, à l’âge de 51 ans, alors qu’il tentait de tourner la page des Soprano ?

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