Antoine Dupont, un transfert loin de Toulouse qui ne passe pas

Si Antoine Dupont fait les beaux
jours du Stade Toulousain, le natif de Lannemezan a dû prendre son
mal en patience avant de rejoindre les Rouge et
Noir.
Considéré par beaucoup comme le meilleur joueur du monde,
Antoine Dupont est également devenu le meilleur symbole du Stade
Toulousain. Débarqué chez les Rouge et Noir en 2017, le demi de
mêlée est pour beaucoup dans le retour l’équipe toulousaine vers
les sommets. Deux ans après son arrivée, le club toulousain
remportait ainsi le Top 14, sept ans après son dernier titre.
Depuis, trois autres titres de champion de France ont suivi (2021,
2023, 2024) ainsi que deux Coupes d’Europe (2021, 2024).
Né dans le sud du département, Antoine Dupont semblait
prédestiné à faire les beaux jours du Stade Toulousain. C’est
d’ailleurs ce qu’il espérait lorsqu’il a dû se résoudre à quitter
Auch après la finale du championnat de France Crabos perdue
face au Racing. Le club gersois venait de descendre en Fédérale 1
et le jeune numéro 9 comme son compère Anthony Jelonch en étaient
quittes pour aller voir ailleurs.
Tandis que le troisième ligne n’avait qu’un objectif, rester
avec son ami, Antoine Dupont souhaitait rejoindre le Stade
Toulousain. Mais l’intérêt ne semblait pas partagé. En témoigne
l’anecdote livrée par Serge Milhas, à l’origine de la signature des
deux copains à Castres.
Antoine Dupont a dû attendre trois ans pour rejoindre
Toulouse
« En fait, il espérait que Toulouse l’appelle. C’est ce qui
a quelque peu retardé les discussions. Au final, le Stade
toulousain ne l’a jamais contacté en 2014 », a-t-il ainsi
confié dans les colonnes de Rugbyrama. Une aubaine pour le CO, qui
aurait pourtant également pu passer à côté des deux phénomènes,
également courtisés par l’UBB.
« Un de mes meilleurs potes me dit à l’époque :
« il y a deux jeunes, tu devrais aller les
voir. » Donc je suis allé les observer et je les ai vus
jouer trois matchs. Ce n’était pas compliqué de voir que le
potentiel était là . Il fallait être aveugle pour ne pas s’en
apercevoir », a raconté Serge Milhas, ajoutant :
« Je crois que j’étais le seul à me rendre compte des deux
bombes qui venaient de s’engager. »
Les deux hommes ont néanmoins vite conquis leurs coéquipiers
castrais. « Rémi Talès vient me voir après un entraînement
et il me dit : « C’est qui ce mec ? Il sort
d’où ? », en parlant d’Antoine. C’était assez
impressionnant à voir », s’est encore remémoré Serge
Milhas. Et les belles performances d’Antoine Dupont avec Castres
ont rapidement éveillé l’intérêt du Stade Toulousain, qui a
néanmoins dû attendre 2017 pour enrôler la future icône de la Ville
Rose.
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