d’où vient l’accusation du président américain?

Donald Trump passe à l’offensive contre l’Afrique du Sud. En effet, le président des États-Unis a déclaré ce mercredi 21 mai vouloir des “explications” du président Cyril Ramaphosa sur les “fermiers blancs qui fuient l’Afrique du Sud”, évoquant un “génocide”.
Mais de quoi parle Donald Trump au juste? En février, le président américain avait lancé un décret pour réinstaller “les réfugiés afrikaners”. Depuis, près de 60 d’entre eux sont arrivés aux États-Unis après avoir obtenu l’asile, selon une information de la BBC. Le président américain qualifiait déjà la situation en Afrique du Sud de “génocide”, dans un message sur son réseau Truth Social
Des expropriations d’agriculteurs blancs dans son pays
L’Afrique du Sud avait d’ailleurs “fait part de sa préoccupation” aux États-Unis sur l’accueil des Afrikaners, des descendants des premiers colons européens.
Ce mercredi, Donald Trump a une nouvelle fois réitéré ses accusations envers son homologue sud-africain dans le Bureau ovale.
“En général, ce sont des fermiers blancs qui fuient l’Afrique du Sud, et c’est une chose très triste à voir. J’espère que nous pourrons avoir une explication à ce sujet, car je sais que vous ne le souhaitez pas”, a déclaré le président américain, assis aux côtés de son homologue sud-africain dans le Bureau ovale.
Au cours de l’entretien entre les deux dirigeants, Donald Trump a également accusé le président sud-africain Cyril Ramaphosa, d'”autoriser” des expropriations d’agriculteurs blancs dans son pays. “Non, non, non, non, personne ne peut prendre de terres”, a répondu le président sud-africain. Son pays conteste vigoureusement depuis de nombreuses années ces accusations de génocide.
Avant la rencontre avec Donald Trump, le porte-parole de la présidence sud-africaine a appelé Washington à stopper cette “désinformation”.
Donald Trump a malgré diffusé devant le président de l’Afrique du Sud, dans le bureau ovale, des vidéos censées soutenir les accusations américaines.
Sur l’une d’elles, Julius Malema, le leader d’un parti d’opposition de gauche radicale d’Afrique du Sud, qui a réalisé 9,5% des voix aux élections l’an passé, entonne Kill the Boer, un chant hérité de la lutte anti-apartheid, l’ex-régime de la minorité blanche.
Les Boers étant des agriculteurs descendants des premiers colons européens. Le chant est décrié en Afrique du Sud, notamment par le parti de centre droit Alliance démocratique, membre de la coalition au pouvoir, qui demande son interdiction.
Plusieurs attaques envers l’Afrique du Sud
Un peu plus tôt, Donald Trump avait alors décidé que les États-Unis encourageraient “la réinstallation” de ceux-ci, “fuyant la discrimination raciale encouragée par le gouvernement”, selon lui.
Donald Trump, qui a en parallèle coupé toute aide à l’Afrique du Sud, est loin d’être le seul à s’en prendre au pays. En mars déjà, le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait qualifié l’ambassadeur d’Afrique du Sud aux États-Unis “persona non grata”, estimant qu’il “nourrit les tensions raciales”.
Même son de cloche pour Elon Musk, ancien membre du gouvernement et natif d’Afrique du Sud qui a également accusé le gouvernement sud-africain de discrimination envers les populations blanches.
“Les relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis ont toujours été dynamiques et évolutives, avec évidemment beaucoup plus de défis depuis l’élection du président Trump… et surtout au vu du nombre de décrets exécutifs, basés sur aucun fait ni vérité, a indiqué auprès de RTL Ronald Lamola, ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud.
Depuis son retour à la Maison Blanche janvier, Donald Trump n’a cessé de lancer plusieurs offensives envers l’Afrique du Sud. En février, le gouvernement américain, avait snobé le premier sommet du G20 sur le continent africain.
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