voici ce qu’on sait de leur discussion

INTERNATIONAL – L’appel, très attendu, a duré « plus de deux heures ». Vladimir Poutine et Donald Trump se sont entretenus par téléphone ce lundi 19 mai au sujet du conflit en Ukraine. Cette conversation « a été très instructive et très franche », a indiqué le président russe dans une courte déclaration à la presse. « Dans l’ensemble, je pense qu’elle a été utile à cet égard », a-t-il ajouté.
Cet échange entre le chef du Kremlin et le locataire de la Maison Blanche est intervenu au lendemain d’une rencontre à Rome entre Volodymyr Zelensky et le vice-président américain JD Vance. Les deux hommes avaient évoqué « les préparatifs de la conversion » entre Donald Trump et Vladimir Poutine et réévoqué la question du « cessez-le-feu » en Ukraine. Le président ukrainien s’est également entretenu « 10 ou 15 minutes » avec son homologue américain, en amont de l’appel avec Vladimir Poutine, a indiqué un haut responsable ukrainien à l’AFP.
Pour Macron, Trump ne peut pas rester sans réaction face au « cynisme » de Poutine
Du côté de la Maison Blanche, l’objectif affiché de l’appel était de « mettre fin au bain de sang ». Donald Trump, « las et frustré » de l’attitude de Moscou et Kiev, veut « voir ce conflit prendre fin » selon sa porte-parole Karoline Leavitt. Le HuffPost fait le point sur son appel avec le président russe.
• Trump annonce des négociations « immédiates »
« Je pense que ça s’est très bien passé », a commenté le président américain à l’issue de sa conversation avec Vladimir Poutine. Dans une publication sur sa plateforme Truth Social, il écrit que « la Russie et l’Ukraine vont immédiatement entamer des négociations en vue d’un cessez-le-feu et […] de la fin de la guerre », selon des conditions « négociées entre les deux parties ».
Dans son message, Donald Trump assure que « le Vatican, représenté par le pape, a déclaré qu’il serait très intéressé par l’organisation des négociations ». Le locataire de la Maison Blanche indiqué également avoir prévenu plusieurs leaders européens – dont Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Friedrich Merz – de la tenue prochaine des négociations entre la Russie et l’Ukraine.
Le compte rendu de l’appel, fourni par le porte-parole de Friedrich Merz, indique que les dirigeants « ont discuté des prochaines étapes » et « ont souligné leur volonté d’accompagner étroitement l’Ukraine sur la voie d’un cessez-le-feu ». Les principaux alliés européens de l’Ukraine ont aussi « annoncé qu’ils allaient accroître la pression sur la partie russe » dans la foulée de l’appel « par le biais de sanctions ».
• Un « mémorandum » concernant un « possible traité de paix »
À l’issue de l’appel, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie « proposera et est prête à travailler avec la partie ukrainienne sur un mémorandum concernant un possible futur traité de paix » entre les deux pays. Le président russe s’est aussi montré optimiste quant aux échanges entre sa délégation et celle envoyée par l’Ukraine le 16 mai dernier à Istanbul.
Les contacts « entre les participants à cette réunion et aux pourparlers ont repris », a-t-il indiqué à la presse, estimant que « cela donne à penser que nous sommes sur la bonne voie ». La réunion en Turquie avait tourné court après 1h40 de discussions. Si la teneur des échanges n’a pas été dévoilée, un responsable ukrainien cité par l’AFP avait accusé la Russie de formuler des demandes territoriales « inacceptables » pour faire dérailler les négociations.
• Plusieurs zones de flou subsistent
Si la Russie se dit « prête à travailler », Vladimir Poutine n’a pas reculé sur ses demandes maximalistes, maintenues depuis le début de l’offensive de son armée contre l’Ukraine. Il a également appelé Kiev à des « compromis », estimant qu’« un certain nombre de positions » doivent être précisées, « telles que les principes du règlement, les délais pour la conclusion d’un accord de paix, etc., y compris un éventuel cessez-le-feu pour une durée déterminée si les accords correspondants sont conclus ».
De son côté, Donald Trump a évoqué un souhait de la Russie de « faire du COMMERCE à grande échelle avec les États-Unis » une fois le « bain de sang » terminé, sans donner plus de précisions mais ce disant « d’accord » avec cette idée. « La Russie a la possibilité de créer des emplois et des richesses en masse », a ajouté le président américain, ajoutant que l’Ukraine elle aussi « peut être un grand bénéficiaire des échanges commerciaux, dans le cadre du processus de reconstruction » du pays.
Côté russe, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a indiqué que les chefs du Kremlin et de la Maison Blanche « se sont prononcés en faveur de la poursuite de la normalisation des relations » entre leurs deux pays.
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