PSG, les lourdes accusations contre Antoine Kombouaré
Présent au PSG lors du rachat du
club par QSI en 2011, Clément Chantôme s’est souvenu de l’été agité
vécu par le club de la capitale à l’arrivée des nouveaux
dirigeants.
Clément Chantôme a tout connu ou presque au PSG. Débarqué chez
les Rouge et Bleu à seulement 13 ans, le natif de Sens a passé
quinze ans dans le club parisien, y frôlant la relégation en 2008
avant de voir débarquer QSI trois ans plus tard et de remporter
deux titres de champion (2013, 2015).
Son histoire avec le PSG aurait d’ailleurs pu prendre fin à
l’été 2008 lorsqu’Arsène Wenger en fit l’une des priorités de son
recrutement. « J’ai eu pas mal de propositions, j’ai même eu à
Arsenal qui était insistant, j’avais rencontré Wenger. Et c’est
Sébastien Bazin (l’un des dirigeants du PSG ndlr) qui a dit
non, a-t-il raconté à Anne-Laure Bonnet pour PSG Originals.
Du coup, on a négocié, j’ai prolongé mon contrat, grâce à ça
j’ai bien prolongé. Dans ma tête, j’étais presque parti, en plus
Arsenal tournait bien, il y avait beaucoup de Français. J’ai
beaucoup réfléchi, après Wenger n’est pas dans le conflit donc
quand Bazin lui a dit que c’était impossible, il n’a pas insisté.
»
« Après, je vis deux saisons compliqués pour moi.
L’année où on joue le maintien, j’ai dépanné juste derrière
Pauleta. Avec Le Guen, on repart de la même façon, mais ce n’est
pas mon poste. Il me dit que je n’étais pas décisif et donc que
j’allais être remplaçant, a-t-il poursuivi. En plus,
Makélélé venait de venir. A ce moment-là, je me suis dit que
j’avais peut-être fait une erreur en prolongeant. J’ai eu du mal à
trouver ma place. Ça ne s’est pas très bien passé avec l’adjoint Le
Guen, à un moment c’est parti un peu loin durant un
entraînement. »
« Ce stage c’était du grand n’importe quoi »
Un an plus tard, Clément Chantôme était pourtant toujours au
club lorsque QSI débarqua. Le début d’une étonnante aventure.
« Au début, pas beaucoup de choses a changé, parce que
Leonardo n’est pas arrivé tout de suite. On part au stage au
Portugal, et là on voit que ça change. Leonardo vient pour nous
annoncer des choses. Et dans le vestiaire, on pariait sur quels
joueurs allaient venir. Ça a été progressif, le changement n’a pas
été brutal », a-t-il raconté à ce sujet avant d’expliquer
qu’Antoine Kombouaré ne s’imaginait clairement pas rester sur le
banc.
« Ce stage c’était du grand n’importe quoi. Kombouaré pense
qu’il va partir directement, donc il se lâchait totalement, il
faisait des petits ponts etc. On n’avait rien fait durant cette
préparation », a-t-il révélé. Antoine Kombouaré allait
pourtant rester en place jusqu’à la trêve. Mais malgré une place de
leader en Ligue 1, le Kanak allait finalement bien être remercié.
Sans grande surprise.
« Nous savions tous les deux ce qui allait se passer et
que, quel que soit le travail que je pouvais fournir, la fin était
programmée », avait-il raconté dans son livre
«Antoine Kombouaré : Paroles d’un footballeur
kanak» publié en 2014. Le communiqué allait tombé
quelques jours avant Noël, indiquant que « le PSG et son
entraîneur Antoine Kombouaré tiennent à préciser qu’ils ont engagé
des discussions sereines qui devraient aboutir prochainement et qui
permettront à chacun de préserver ses intérêts ».
Mais si grâce à la victoire décrochée la veille à Saint-Etienne
avait permis au PSG de s’assurer le titre de champion d’automne, le
claque reçue face à l’OM au Vélodrome, l’élimination face à Dijon
en Coupe de la Ligue et celle en Ligue Europa avaient trop
fragilisé l’ancien défenseur central.
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