Thomas Voeckler annonce un grand changement
Consultant pour France Télévisions et sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme, Thomas Voeckler s’est exprimé sur la grande nouveauté qui attend les coureurs lors du prochain Tour de France.
Ce fut l’un des grands moments des Jeux olympiques de Paris 2024. Lors de l’épreuve de cyclisme sur route, les coureurs étaient passés par la Butte Montmartre, noire de monde, et l’étroite rue Lepic dans le 18e arrondissement de la capitale, offrant des images spectaculaires. De quoi donner des idées aux organisateurs du Tour de France.
Ces derniers ont décidé de raviver l’esprit des JO à l’occasion de la prochaine édition de la Grande Boucle. Ainsi, lors de la 21e et dernière étape, qui aura lieu de le 27 juillet, le peloton passera aussi par la Montmartre. Entre deux et trois passages seraient prévus avant l’arrivée habituelle sur les Champs-Elysées. Une nouveauté qui emballe Thomas Voeckler, et qui change totalement la physionomie de cette dernière étape, qui est depuis de nombreuses années promises aux sprinteurs.
« Je n’ai pas encore tous les éléments mais mon sentiment, c’est que cela va complètement changer la face de la dernière étape. Depuis très longtemps, la conférence de presse du vainqueur est donnée la veille de l’arrivée finale. C’est dire à quel point la dernière étape n’avait aucun intérêt sportif, excepté pour les sprinteurs. Elle était aussi belle pour ces derniers qu’inutile pour le classement général », rappelle l’ancien maillot jaune du Tour dans les colonnes du Parisien.
Voeckler: « Un favori ne va pas gagner mais peut tout perdre »
« Ce sera la dernière journée d’une compétition épuisante, souligne-t-il. Et, en plus, le peloton sera beaucoup plus compact que pendant les Jeux. Rappelez-vous qu’il n’y avait que 90 coureurs dont plein avaient été lâchés avant d’entrer dans Paris. D’une étape pour rien, on va passer à une étape de danger. Il faudra se placer dans les montées (de Montmartre) pour maintenir une place sur le podium ou dans le top 10. Ça va frotter beaucoup plus, ça change tout. »
« Je n’imagine pas des chamboulements au classement général, mais on peut tomber ou perdre du temps, estime Voeckler. Ça va donner un gros coup de tension. Rien que de se dire on peut encore perdre le dernier jour va créer une sacrée différence. Il faudra de la vigilance. Un favori ne va pas gagner mais peut tout perdre. Ça va donner des envies de victoires à d’autres coureurs. Avant, ils s’échappaient un peu pour faire le show mais en sachant que cela ne servait pas à grand-chose. Là , on peut se dire que les équipiers des sprinters seront fatigués et qu’ils peuvent être lâchés dans les trois montées. Et derrière, ça peut être compliqué de s’organiser. Ce n’est pas du tout dit que ça arrive au sprint. » Voilà qui promet !
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