19 July 2025 23:31

4 questions pour comprendre le bras de fer entre Niamey et le Français Orano

Depuis plusieurs semaines, le secteur sensible de l’uranium ouest-africain est secoué par une onde de choc venue du Niger. Au cÅ“ur de la tempête : la décision des autorités militaires de Niamey de nationaliser la Somaïr, une mine emblématique exploitée depuis plus de cinquante ans par le groupe français Orano, héritier d’Areva. Ce geste s’inscrit dans une escalade des tensions entre Niamey et Paris, déjà fragilisée par le coup d’État militaire de juillet 2023 et la détérioration rapide des relations bilatérales.

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Que s’est-il passé à la Somaïr ?

La Société des Mines de l’Air (Somaïr), située à Arlit dans le nord du Niger, est un pilier historique de l’économie nigérienne. Exploitée depuis 1971, elle produit environ 2 500 tonnes d’uranium par an, soit près de 10 % de la production mondiale. Orano y détient 63,4 % des parts, tandis que l’État nigérien en possède 36,6 %. Ce minerai constitue près de 70 % des exportations minières du pays, qui tire environ 10 % de son PIB de cette ressource.

La junte qui a pris le pouvoir en renversant le président Bazoum accuse le groupe français d’avoir dévoyé ce partenariat, en s’accaparant une part disproportionnée des profits et en freinant les investissements locaux. Selon un communiqué officiel nigérien, « Orano a stoppé la production unilatéralement, évacué ses expatriés et coupé les accès aux systèmes informatiques de la mi […] Lire la suite

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